- Texte visé : Texte de la commission sur la proposition de loi de Mme Julie Laernoes et plusieurs de ses collègues visant à instaurer de nouveaux objectifs de programmation énergétique pour répondre concrètement à l'urgence climatique (2228)., n° 2409-A0
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par :
Après l’alinéa 14, insérer l’alinéa suivant :
« 4° ter B De développer la production d’énergie osmotique avec pour objectif d’atteindre une capacité installée de 800 mégawatts d’ici à 2030. »
Cet amendement propose de fixer un objectif de production d'énergie osmotique de 800 MW d'ici à 2030.
Définie en France et eu Europe comme une énergie renouvelable, l'énergie osmotique repose sur l’exploitation de gradients de salinité et la valorisation de l’énergie libérée lors du mélange entre deux liquides aux différentes concentrations en sel
En France, l’énergie osmotique peut représenter un potentiel de développement significatif avec une capacité de production dans les estuaires des principaux fleuves continentaux d’environ 11TW/h de production (1,2 GW de puissance installable) en métropole ; en Guyane ce potentiel est de 17TW/h de production (1.9 GW de puissance installable). A l’instar de l’hydroélectricité, cette source d’énergie renouvelable permanente et pilotable peut accompagner l’augmentation de la production d’énergies renouvelables intermittentes. Elle permet également de réduire substantiellement les coûts de production de l’hydrogène vert.
Très concrètement, sous réserve d’une autorisation de l’administration compétente, une unité de production électrique sera installée sur le Rhône en partenariat avec la Compagnie Nationale du Rhône (CNR). D’ici 2030, cette unité doit atteindre une puissance installée de 500 MW, ce qui correspond à une progression de la capacité de production d’énergie électrique de la CNR sur le Rhône de 30 %.