- Texte visé : Texte de la commission sur la proposition de loi, adoptée par le Sénat, visant la prise en charge par l’État de l’accompagnement humain des élèves en situation de handicap sur le temps méridien (n°2106)., n° 2431-A0
- Stade de lecture : 1ère lecture (2ème assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
Compléter cet article par les deux alinéas suivants :
« Avant le dernier alinéa de l’article L. 917‑1 du code de l’éducation, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :
« La prise en charge par l’État de la rémunération des accompagnants des élèves en situation de handicap des heures de travail effectuée lors du temps de pause méridienne ne doit pas entraîner de perte de revenu pour ces derniers. Le niveau de revenu de référence pris en compte pour chaque accompagnant d’élève en situation de handicap est celui qui était effectif à la date d’entrée en vigueur de cette prise en charge par l’État. »
Par cet amendement, le groupe LFI-Nupes souhaite s’assurer que l’entrée en vigueur de cette réforme visant à la prise en charge par l’Etat des heures de travail effectuées par les accompagnants (AESH) sur le temps de pause méridien ne s’accompagne pas d’une baisse de revenu pour celles et ceux dont la rémunération par des collectivités territoriales était plus élevée.
Si cette réforme répond en partie aux besoins des collectivités territoriales ou encore des AESH, elle n’est pas exempte de difficultés. En effet, dans le système actuel de financement des heures de travail effectuées sur le temps de pause méridien, les collectivités territoriales étant libre de fixer le niveau de rémunération qu’elles versent aux AESH, certaines d’entres elles versent des rémunérations aux AESH supérieures à celles que versera l’Etat après la réforme.
Alors même que la situation économique et sociale des AESH reste très précaire avec des niveaux de rémunération moyens très faibles (autour de 800 € en moyenne par mois, soit inférieure au SMIC), il est donc inacceptable que cette réforme puisse au final précariser davantage la situation économique et sociale de certain·es AESH.