- Texte visé : Projet de loi relatif à l'accompagnement des malades et de la fin de vie, n° 2462
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Commission spéciale pour l’examen du projet de loi relatif à l’accompagnement des malades et de la fin de vie
À l’alinéa 5, supprimer les mots :
« ou psychologique ».
Cet amendement conteste l’élargissement de l’aide à mourir aux souffrances exclusivement liées à des troubles psychiques ou psychologiques. L’exposé des motifs précise que la souffrance doit être en lien avec l’affection qui engage le pronostic vital, ce qui exclut les souffrances exclusivement liées à des troubles psychiques ou psychologiques. L’évolution proposée est cependant notable, étant donné que l’avant-projet limitait le périmètre de l’aide à mourir aux souffrances physiques. Les soignants soulignent l’ambivalence des demandes d’euthanasie des patients atteints d’un cancer du fait des troubles psychiques engendrés par la longueur et la rigueur des traitements médicaux : 60% des personnes atteintes d’un cancer souffrent également d’une dépression, il s’agit pourtant d’une souffrance psychique que l’on sait soigner et accompagner. Il apparaît donc incohérent d’inclure les souffrances psychologiques de manière indépendante comme motifs légitimes d’une « aide à mourir ».