- Texte visé : Texte de la commission sur le projet de loi, après engagement de la procédure accélérée, d'orientation pour la souveraineté en matière agricole et le renouvellement des générations en agriculture (n°2436)., n° 2600-A0
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
Compléter l’alinéa 27 par les mots :
« et assurer la solidarité alimentaire au bénéfice des populations vulnérables, en s’appuyant notamment sur les acteurs de solidarité décentralisés, les associations de solidarité, et le réseau des banques alimentaires; »
Cet amendement du groupe LFI-NUPES vise à inscrire la solidarité alimentaire parmi les objectifs de l’agriculture française. C’est un signal fort du positionnement du droit à l’alimentation en tant que priorité nationale, et du fait que notre pays est prêt à mobiliser les ressources nécessaires à sa réalisation.
Rappelons que « Faim Zero » est le 2e objectif fixé à la communauté internationale et ses membres par les Nations unies au titre des Objectifs de développement durable, et que le droit à une alimentation suffisante et le droit fondamental de toute personne d’être à l’abri de la faim figurent à l’article 11 du Pacte international sur les droits économiques, sociaux et culturels que la France a ratifié en 1980.
Or l’agriculture vise en premier lieu à nourrir les hommes et les femmes de notre pays, et c’est un secteur à ce titre central dans la lutte contre la faim et la précarité alimentaire. En reconnaissant officiellement cette fonction, l’État valorise et encourage les pratiques agricoles comme les filières de partage et de solidarité qui contribuent à l’accessibilité alimentaire pour tous. Cette démarche pourra également stimuler l’innovation sociale dans les secteurs agricoles et agroalimentaires, de sorte de développer des solutions efficaces à la malnutrition et à l’insécurité alimentaire.