- Texte visé : Texte de la commission sur le projet de loi, après engagement de la procédure accélérée, d'orientation pour la souveraineté en matière agricole et le renouvellement des générations en agriculture (n°2436)., n° 2600-A0
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
Après l’alinéa 22, insérer l’alinéa suivant :
« b bis) Apporter un soutien spécifique aux filières de diversification des territoires d’outre-mer ; ». »
"Par cet amendement, le groupe LFI-NUPES souhaite apporter un soutien spécifique aux filières de diversification des territoires des Outre-mer.
Les aides européennes du Programme d’Options Spécifiques à l'Éloignement et l’Insularité sont majoritairement tournées vers les filières traditionnelles d’exportation. En 2020, la filière banane a bénéficié de 45 % de ces aides et la filière canne à sucre de 80 % pour la Guadeloupe et la filière canne à sucre et rhum ont capté 46% de cette enveloppe à La Réunion. Les aides sont accaparées par un faible nombre d’agriculteurs : en Martinique, les 349 producteurs de bananes (soit 13% des agriculteurs) ont bénéficié de 97 millions d’euros.
En 2019, Emmanuel Macron annonçait un objectif ambitieux : l’autonomie alimentaire des départements des Outre-mer lors de sa visite à La Réunion. Aujourd’hui 34% des surfaces agricoles sont dédiées à des cultures d’exportation et on estime que 80 % de l’alimentation dans les DOM est importée, avec de grandes disparités entre les territoires. L’enjeux de la souveraineté alimentaire ne doit pas se limiter au territoire de la France hexagonale.
C’est pourquoi il est impératif de diversifier l’agriculture dans les territoires des Outre-mer, en orientant les aides européennes et mettant des politiques publiques nationales vers les filières de diversification et pour assurer la transition agroécologique."