- Texte visé : Texte de la commission sur le projet de loi, après engagement de la procédure accélérée, d'orientation pour la souveraineté en matière agricole et le renouvellement des générations en agriculture (n°2436)., n° 2600-A0
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
Après l’alinéa 5, insérer l’alinéa suivant :
« II bis. – Afin de favoriser l’installation de nouveaux exploitants agricoles, l’adaptation des exploitations agricoles au changement climatique, et de pérenniser le modèle d’exploitation familiale l’État se donne comme objectif de mettre en œuvre un plan pluriannuel de développement de l’élevage paysan. »
"""Par cet amendement, le groupe parlementaire LFI-NUPES propose la mise en œuvre d’un plan pluriannuel de développement de l’élevage paysan, et de reconstruction d’un maillage d’exploitations en polyculture-élevage, équitablement réparties sur l’ensemble du territoire.
La France a connu au cours des dernières décennies une diminution drastique du nombre d’éleveurs qui s’est accompagnée d’un agrandissement et d’une industrialisation croissante des exploitations d’élevages. Ainsi, dans le secteur porcin par exemple, la taille moyenne des exploitations a été multipliée par 2,5 entre 2000 et 2010. Le nombre de détenteurs de porcs a été divisé par deux entre 2010 et 2020, mais le cheptel porcin français n’a pas connu de variation majeure, passant de 13,8 à 13,3 millions de têtes sur la période. Cette montée en puissance d’un modèle d’élevage industrialisé et exportateur, aggravé par la multiplication des accords de libre-échange tel que celui récemment signé avec la Nouvelle-Zélande, sont à l’origine de la disparition de nos éleveurs et de la détérioration de la qualité de la viande que nous consommons.
Afin de tendre vers un objectif de souveraineté alimentaire et d'autonomie protéinique totale en protéines animales, il est nécessaire de planifier la relocalisation et la désintensification de notre modèle d’élevage, en le protégeant de la concurrence déloyale des marchés agricoles dérégulés. Notre groupe parlementaire LFI-NUPES réaffirme qu’il est possible et souhaitable, afin de préserver notre santé humaine et environnementale et le revenu de nos éleveurs, d’atteindre notre objectif de réduction de 50 % de la consommation moyenne de protéines animales tout en installant des milliers d’éleveurs supplémentaires sur nos territoires. Nous proposons de sortir du modèle d’élevage industriel à l’origine de la disparition de nos éleveurs, en engageant un plan de développement de l’élevage paysan qui permettra de réinstaller des fermes nombreuses dans nos territoires.
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