- Texte visé : Texte de la commission sur le projet de loi, après engagement de la procédure accélérée, d'orientation pour la souveraineté en matière agricole et le renouvellement des générations en agriculture (n°2436)., n° 2600-A0
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
- Amendement parent : Amendement n°3952
Après la première phrase de l’alinéa 42, insérer la phrase suivante :
« Pour cela, elle se fixe comme objectif l’installation d’au moins 30 000 exploitants agricoles par an à partir de 2026. »
Si l’ambition de souveraineté alimentaire affichée dans cette loi est réelle, alors on ne peut se contenter de renouveler les 20 à 25 000 agriculteurs qui partent chaque année en retraite. Il nous faut viser, à terme, une augmentation du nombre d’exploitants en atteignant 30 000 nouveaux installés par an en 2026, soit 1 agriculteur et demi qui arrive pour 1 qui part à la retraite. Cet amendement de repli propose de fixer cet objectif dans la loi.
30 000 installés par an, c’est a minima ce qu’il nous faudra faire si nous souhaitons tenir nos objectifs écologiques. Car tous les scénarios de prospective sur l’emploi agricole le montre, y compris le Plan Stratégique National de la France pour la PAC élaboré par le ministère de l’agriculture : les modes de production respectueux de l’environnement créent plus d’emploi par unité de surface exploitée.
La réintensificaton de l’emploi dans le secteur agricole, nécessaire pour la transition, doit s’appuyer sur un modèle qui favorise l’installation d’agriculteurs autonomes, pourquoi pas associés, plutôt qu’un modèle de grandes firmes financiarisées qui s’accaparent le foncier pour ensuite le faire exploiter par des salariés agricoles. Cette orientation en faveur de l'installation plutôt que la salarisation est indispensable si nous voulons augmenter la part de l’emploi agricole tout en luttant contre le phénomène de concentration des terres. Graver cette ambition clairement dans un texte, via un objectif de 30 000 installés, est a minima ce qu’on pourrait attendre d’une loi d’orientation prétendant agir pour le “renouvellement des générations en agriculture”.