- Texte visé : Texte de la commission sur la proposition de loi, adoptée par le Sénat, relative à la réforme de l’audiovisuel public et à la souveraineté audiovisuelle (n°1350)., n° 2621-A0
- Stade de lecture : 1ère lecture (2ème assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
Supprimer cet article.
Par cet amendement de suppression, le groupe LFI-Nupes réitère son opposition au projet de création de la holding et de fusion “France Médias”. L’objectif affiché de la création de cette holding puis de la fusion est qu’elle servira à renforcer l’audiovisuel public grâce à une “BBC à la française”. Or, quand on étudie des critères objectifs d’évaluation de l’efficacité de l’audiovisuel public actuel, comme les chiffres d’audience, on comprend rapidement que l’audiovisuel public est loin d’avoir besoin de ce type de réforme pour répondre aux attentes des Français.
Concernant la radio publique, les derniers chiffres de Médiamétrie de 2024 sont éloquents : le groupe Radio France est le premier groupe radio avec 14,7 millions d’auditeurs quotidiens, représentant 29,9% de part d’audience. Plus spécifiquement, la radio France Inter est pour la 21ème fois consécutive, la 1ère radio de France avec 12,8% d‘audience cumulée, soit près de 7,2 millions d’auditeurs quotidien (+ 144 000). Elle est leader chez plusieurs catégories de la population comme les 25-59 ans. Sa matinale est la 1ère matinale de France avec 4,7 millions d’auditeurs et 16,4% de part d’audience. Les autres radios du groupe réalisent également de très bonne performance comme Franceinfo, qui attire chaque jour près de 4,8 millions d’auditeurs et recueille 4,5% de part d’audience.
Concernant la télévision publique, les chiffres sont tout autant excellents : le groupe France Télévisions est le groupe de télévision leader en France en 2023 avec 29,3% de part d’audience. Les différentes chaînes de France Télévisions sont leader en Prime time plus d’une soirée sur 2 - soit 207 soirées sur l’ensemble de l’année. Et au fil des années, le groupe a su s’imposer comme une référence en termes de soutien à la création audiovisuelle et cinématographique française - avec par exemple, 10 millions de téléspectateurs chaque semaine présents devant son offre de cinéma.
Dans ce contexte, la création de la holding ne risque que de fragiliser la dynamique dans laquelle se trouve l’audiovisuel public.