Fabrication de la liasse
Rejeté
(mercredi 29 mai 2024)
Photo de monsieur le député Philippe Ballard
Photo de madame la députée Annick Cousin
Photo de monsieur le député Serge Muller
Photo de madame la députée Bénédicte Auzanot
Photo de madame la députée Katiana Levavasseur
Photo de madame la députée Julie Lechanteux
Photo de monsieur le député José Beaurain
Photo de monsieur le député Jordan Guitton
Photo de monsieur le député Sébastien Chenu
Photo de madame la députée Mathilde Paris
Photo de monsieur le député Kévin Mauvieux
Photo de madame la députée Yaël Ménaché
Photo de madame la députée Catherine Jaouen
Photo de madame la députée Laure Lavalette
Photo de madame la députée Laurence Robert-Dehault
Photo de monsieur le député Daniel Grenon
Photo de monsieur le député Emmanuel Taché de la Pagerie
Photo de monsieur le député Stéphane Rambaud
Photo de monsieur le député Thierry Frappé
Photo de madame la députée Marie-France Lorho
Photo de monsieur le député Thomas Ménagé
Photo de madame la députée Caroline Parmentier
Photo de madame la députée Nathalie Da Conceicao Carvalho
Photo de monsieur le député Roger Chudeau
Photo de monsieur le député Grégoire de Fournas
Photo de monsieur le député Pierre Meurin
Photo de madame la députée Gisèle Lelouis
Photo de monsieur le député Michaël Taverne
Photo de monsieur le député Nicolas Meizonnet
Photo de monsieur le député Jorys Bovet
Photo de monsieur le député Frank Giletti
Photo de monsieur le député Philippe Schreck
Photo de madame la députée Hélène Laporte
Photo de monsieur le député Frédéric Boccaletti
Photo de monsieur le député Nicolas Dragon

L’ensemble du territoire français, y compris ultramarin, doit être couvert par une offre de soins palliatifs et d’accompagnement. À défaut, les dispositions du titre II ne peuvent être appliquées.

Exposé sommaire

Bien que reconnus pour leur importance dans l'accompagnement des patients en fin de vie, les soins palliatifs restent insuffisamment appliqués. Ils ont beaucoup évolué dans les hôpitaux depuis plusieurs années, mais une vingtaine de départements français ne disposent toujours pas d’une unité active de soins palliatifs. Il existe une disparité significative dans l'accès aux soins palliatifs selon les régions, avec certaines zones, notamment rurales, qui sont très mal desservies.

Les équipes de soins palliatifs sont souvent en sous-effectif et manquent de moyens, et le nombre de professionnels de santé formés en soins palliatifs est insuffisant pour répondre à la demande croissante.

Cette loi, par l'euthanasie et le suicide assisté, va évidemment créer des inégalités. Ceux qui en ont les moyens, qui ont des familles ou des amis solidaires, des relations médicales, pourront espérer vieillir et mourir dignement ; mais quel sera le choix de ceux qui sont pauvres, esseulés, maltraités ?

Le Pr Didier Sicard, ancien président du Comité consultatif national d’éthique, coordinateur de la commission chargée de réfléchir sur les modalités d’assistance au décès pour les personnes en fin de vie (2012) a déclaré, lors des auditions de la Commission spéciale,

"être frappé de voir, depuis un quart de siècle, la responsabilité de la médecine dans l’incapacité de porter attention à la fin de vie. Les soins palliatifs ont toujours été considérés comme accessoires. Ce n’est pas en quelques mois que l’on pourrait restaurer une véritable politique de soins palliatifs. La loi ne répond qu’à la volonté de 2 à 3% des personnes, et n’apporte aucune protection aux autres en dehors des promesses intenables. Ce projet est un copier‑coller d’une association militante de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), dont les propos sont en décalage total avec la qualité des réflexions antérieures."

Jamais dans cette loi il n'est évoqué le droit à la protection. Il n'est fait qu'état de droit et de liberté, mais la liberté n’a de sens que si elle protège ceux qui ne voudraient ou ne pourraient pas l’utiliser.

Mme la ministre Catherine Vautrin s’est engagée à combler le retard dans l’accès aux soins palliatifs avant que l’aide à mourir ne soit votée. N’y a-t-il pas là une contradiction avec le fait que l’aide à mourir sera votée dans les prochaines semaines ?