- Texte visé : Projet de loi de finances pour 2025, n° 324
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
- Mission visée : Recherche et enseignement supérieur
Sous réserve de son traitement par les services de l'Assemblée nationale et de sa recevabilité
Modifier ainsi les autorisations d'engagement et les crédits de paiement :
(en euros) | ||
Programmes | + | - |
Formations supérieures et recherche universitaire | 0 | 482 357 |
Vie étudiante | 0 | 0 |
Recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires | 0 | 0 |
Recherche spatiale | 0 | 0 |
Recherche dans les domaines de l'énergie, du développement et de la mobilité durables | 0 | 0 |
Recherche et enseignement supérieur en matière économique et industrielle | 0 | 0 |
Recherche duale (civile et militaire) | 0 | 0 |
Enseignement supérieur et recherche agricoles | 482 357 | 0 |
TOTAUX | 482 357 | 482 357 |
SOLDE | 0 |
Le monde agricole fait face à de nombreux défis et les mutations sont forcées sous l'effet de facteurs comme les pressions foncières ou sociales ou encore le manque de renouvèlement des générations. Le changement climatique est un des grands défis auxquels doivent faire face les agriculteurs, d'autant plus quand celui-ci s'accompagne de normes toujours plus strictes et contraignantes à respecter.
Aujourd'hui, les agriculteurs se sentent seuls face aux normes européennes, sur-transposées en normes nationales. Pourtant, nous le savons, il n'y aura pas de transition agricole sans un véritable accompagnement au changement de pratique et des solutions proposées aux agriculteurs.
Cet amendement propose de diminuer les crédits du programme 150 " Formations supérieures et Recherche universitaire", action 15 "pilotage et support du programme" pour augmenter les crédits du programme 142 "Enseignement supérieur et recherche agricoles", action 2 "Recherche, développement et transfert de technologie".
Cet amendement vise à doubler les crédits alloués aux bourses de thèses pour la recherche agricole. Les crédits actuels permettent de financer une vingtaine de bourses de thèses, ce qui semble minime par rapport aux défis d'avenir auxquels doit faire face l'agriculture. Augmenter les possibilité de réaliser des thèses dans le domaine agricole, c'est donner l'opportunité à la recherche de progresser dans l'accompagnement aux transitions agroécologiques, le maintien de la biodiversité fonctionnelle, la lutte contre l'érosion des sols ou leur fertilité ou encore la valorisation des co-produits agricoles. Nous pouvons également imaginer des avancée dans les domaines de l'agriculture numérique ou la sélection variétale grâce à ces crédits.
France Universités a déjà alerté les pouvoirs publics quant au manque de moyens alloués à la recherche en France. Entre 2009 et 2021, la France a perdu 13% de doctorants. En 2022-2023, les inscriptions en doctorant ont diminué de 1,2 % par rapport à l'année précédente selon une note du ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche. En 2022, la France encadre 0,6% de doctorants dans la tranche d'âge 25-34 ans. En comparaison avec d'autres pays de l'OCDE, la France est en recul. L'Allemagne atteint 0,8%, Le Royaume-Uni 1,2% et les Etats-Unis 1,5%.