Fabrication de la liasse

Amendement n°II-2522

Déposé le jeudi 7 novembre 2024
En traitement
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Photo de madame la députée Nadège Abomangoli
Photo de monsieur le député Laurent Alexandre
Photo de monsieur le député Gabriel Amard
Photo de madame la députée Ségolène Amiot
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Photo de monsieur le député Pierre-Yves Cadalen
Photo de monsieur le député Aymeric Caron
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Photo de monsieur le député Sébastien Delogu
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Photo de madame la députée Sylvie Ferrer
Photo de monsieur le député Perceval Gaillard
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Photo de monsieur le député Antoine Léaument
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Photo de monsieur le député Aurélien Taché
Photo de madame la députée Andrée Taurinya
Photo de monsieur le député Matthias Tavel
Photo de madame la députée Aurélie Trouvé
Photo de monsieur le député Paul Vannier

Sous réserve de son traitement par les services de l'Assemblée nationale et de sa recevabilité

Modifier ainsi les autorisations d'engagement et les crédits de paiement :

(en euros)
Programmes+-
Inclusion sociale et protection des personnes50 000 0000
Handicap et dépendance050 000 000
Égalité entre les femmes et les hommes00
TOTAUX50 000 00050 000 000
SOLDE0
Exposé sommaire

Par cet amendement, les députés du groupe LFI-NFP souhaitent alerter sur les besoins de financement de l’aide alimentaire dans notre pays.

Entre la crise sanitaire, la crise inflationniste des dernières années et la poursuite d’une politique néolibérale générant inégalités et pauvreté ; la précarité alimentaire a explosé dans notre pays. Le nombre de personnes se tournant vers les banques alimentaires a triplé en 10 ans, passant de 820 000 en 2011 à 2,4 millions en 2022. 37% des français seraient concernées par une ou plusieurs vulnérabilités liées à l’alimentation contre 11% en 2015. 1 français sur 5 déclare avoir eu faim sans pouvoir manger au cours de l’année 2023.

Au-delà des grands agrégats statistiques, la faim est une réalité vécue par des citoyennes et des citoyens aux profils très divers. Ce sont des retraités qui ne parviennent pas à manger correctement à cause de pensions trop faibles ; ce sont des parents isolés, quasiment toujours des femmes, qui se battent simplement pour nourrir leurs enfants ; ce sont des jeunes, des étudiants, qui galèrent avec parfois moins d’un euro par jour ; ce sont des travailleuses et des travailleurs pauvres en CDD, en Intérim et même de plus en plus souvent en CDI qui n’arrivent plus à vivre de leur travail. Ce sont donc des pans entiers du peuple qui aujourd’hui souffre de la faim.

Les gouvernements successifs n’ont absolument pas pris conscience de l’ampleur du phénomène et se sont perpétuellement défaussés sur les associations jusqu’à ce que celles-ci se retrouvent débordées comme l’a montré la situation intenable des Restos du Cœur qui, l’hiver dernier, ont dû refuser des bénéficiaires. L’actuel pouvoir ne fait pas exception. Les crédits attribués à l’aide alimentaire ne doivent augmenter que de 1,95% en 2025. 92% de cette hausse sera annulée par l’inflation. En euros constant l’évolution dépasse donc à peine les 200 000€. 200 000€ de plus pour des millions de françaises et de français qui ont faim. Ce n’est pas une politique publique, c’est un renoncement à la dignité humaine.

Il est donc urgent d’augmenter massivement les sommes allouées à l’aide alimentaire. Bien sûr, la lutte contre la faim passe également par des politiques de plus long terme, à commencer par une meilleure répartition des richesses pour stopper la scandaleuse dynamique des inégalités. Cependant, l’aide alimentaire est une réponse urgente et humaine absolument indispensable dans la situation actuelle.

C’est pourquoi cet amendement vise à abonder l’action 14 « Aide alimentaire » du programme 304 « Inclusion sociale et protection des personnes » à hauteur de 50 millions d’euros en AE et CP. Pour respecter les règles de recevabilité financière, il est nécessaire de prélever 50 millions de l’action 12 « Allocations et aides en faveur des personnes handicapées » du programme 157 « Handicap et dépendance ».

Nous invitons bien entendu le gouvernement à lever le gage. Les politiques visant à protéger les citoyennes et les citoyens des conséquences de l’extrême-pauvreté ne sauraient rentrer en concurrences les unes avec les autres.