Fabrication de la liasse

Amendement n°II-2531

Déposé le jeudi 7 novembre 2024
En traitement
Photo de monsieur le député Abdelkader Lahmar
Photo de madame la députée Nadège Abomangoli
Photo de monsieur le député Laurent Alexandre
Photo de monsieur le député Gabriel Amard
Photo de madame la députée Ségolène Amiot
Photo de madame la députée Farida Amrani
Photo de monsieur le député Rodrigo Arenas
Photo de monsieur le député Raphaël Arnault
Photo de madame la députée Anaïs Belouassa-Cherifi
Photo de monsieur le député Ugo Bernalicis
Photo de monsieur le député Christophe Bex
Photo de monsieur le député Carlos Martens Bilongo
Photo de monsieur le député Manuel Bompard
Photo de monsieur le député Idir Boumertit
Photo de monsieur le député Louis Boyard
Photo de monsieur le député Pierre-Yves Cadalen
Photo de monsieur le député Aymeric Caron
Photo de monsieur le député Sylvain Carrière
Photo de madame la députée Gabrielle Cathala
Photo de monsieur le député Bérenger Cernon
Photo de madame la députée Sophia Chikirou
Photo de monsieur le député Hadrien Clouet
Photo de monsieur le député Éric Coquerel
Photo de monsieur le député Jean-François Coulomme
Photo de monsieur le député Sébastien Delogu
Photo de monsieur le député Aly Diouara
Photo de madame la députée Alma Dufour
Photo de madame la députée Karen Erodi
Photo de madame la députée Mathilde Feld
Photo de monsieur le député Emmanuel Fernandes
Photo de madame la députée Sylvie Ferrer
Photo de monsieur le député Perceval Gaillard
Photo de madame la députée Clémence Guetté
Photo de monsieur le député David Guiraud
Photo de madame la députée Zahia Hamdane
Photo de madame la députée Mathilde Hignet
Photo de monsieur le député Andy Kerbrat
Photo de monsieur le député Bastien Lachaud
Photo de monsieur le député Maxime Laisney
Photo de monsieur le député Aurélien Le Coq
Photo de monsieur le député Arnaud Le Gall
Photo de madame la députée Élise Leboucher
Photo de monsieur le député Jérôme Legavre
Photo de madame la députée Sarah Legrain
Photo de madame la députée Claire Lejeune
Photo de madame la députée Murielle Lepvraud
Photo de monsieur le député Antoine Léaument
Photo de madame la députée Élisa Martin
Photo de monsieur le député Damien Maudet
Photo de madame la députée Marianne Maximi
Photo de madame la députée Marie Mesmeur
Photo de madame la députée Manon Meunier
Photo de monsieur le député Jean-Philippe Nilor
Photo de madame la députée Sandrine Nosbé
Photo de madame la députée Danièle Obono
Photo de madame la députée Nathalie Oziol
Photo de madame la députée Mathilde Panot
Photo de monsieur le député René Pilato
Photo de monsieur le député François Piquemal
Photo de monsieur le député Thomas Portes
Photo de monsieur le député Loïc Prud'homme
Photo de monsieur le député Jean-Hugues Ratenon
Photo de monsieur le député Arnaud Saint-Martin
Photo de monsieur le député Aurélien Saintoul
Photo de madame la députée Ersilia Soudais
Photo de madame la députée Anne Stambach-Terrenoir
Photo de monsieur le député Aurélien Taché
Photo de madame la députée Andrée Taurinya
Photo de monsieur le député Matthias Tavel
Photo de madame la députée Aurélie Trouvé
Photo de monsieur le député Paul Vannier

Sous réserve de son traitement par les services de l'Assemblée nationale et de sa recevabilité

Modifier ainsi les autorisations d'engagement et les crédits de paiement :

(en euros)
Programmes+-
Inclusion sociale et protection des personnes025 000 000
Handicap et dépendance00
Égalité entre les femmes et les hommes00
Fonds de lutte contre les LGBTphobies(ligne nouvelle)25 000 0000
TOTAUX25 000 00025 000 000
SOLDE0
Exposé sommaire

Par cet amendement, nous proposons de financer un fonds de lutte contre les LGBT-phobies conséquent.

La libération de la parole doit être accompagnée d’une action publique radicale. Les militants associatifs font état de recrudescences de faits de violences à caractère LGBT-phobes. Paroles, harcèlement, agressions, souvent physiques, meurtres… La loghorrée de l’extrême-droite fait malheureusement des dégâts : +13% d’agressions anti-LGBT en 2023 selon les derniers chiffres de SOS homophobie. Le harcèlement à caractère homophobe et transphobe, à la lumière de la tragique affaire « Lucas », a mis en lumière l’évidence : dès le plus jeune âge et dans l’Éducation nationale, les politiques en faveur de l’inclusion et de la tolérance doivent s’accentuer. Les chiffres recensés par le Ministère de l’Intérieur sont sans appel, et ce n’est que la partie émergée de l’iceberg car rappelons-le : la plupart des infraction LGBT-phobes ne font pas l’objet de dépôt de plaintes.

« Un changement en profondeur des mentalités doit s'opérer dans toutes les strates de notre société », appelait de ses voeux Isabelle Lonvis-Rome, ministre déléguée chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes et de la Diversité. On veut la croire, mais on doute. Son plan 2023-2026 pour lutter contre la haine envers les personnes LGBT+ s’était pourvu de 10 millions d’euros étalés sur 3 ans. Elle n’est pas reconduite dans ce nouveau Gouvernement qui, hélas, a vu croître de manière inédite son nombre de membres aux faits d’armes LGBT-phobes.

Nous savons que la seule approche répressive, comme avec la prévention des guet-appens homophobes promise par la Préfecture de Police de Paris au printemps dernier, ne suffira pas. À noter que c’est bien le cloisonnement de la parole qui conduit au passage à l’acte. La peur doit changer de camp, mais le changement de paradigme nécéssaire est plus large. S’il est nécessaire de renforcer les pouvoirs des associations pour qu’elles puissent se porter parties civiles dans davantage d’affaires (on pense aux cas de discriminations dans la presse, par exemple), il est tout aussi crucial de soutenir les victimes, de renforcer les centres LGBT+, et de former le corps enseignant. De plus, il est impératif de massifier les ressources allouées aux associations engagées dans la lutte, le plaidoyer et la prévention des LGBT-phobies, qui possèdent des savoir-faire essentiels mais rencontrent souvent des difficultés de recrutement en raison de modèles économiques limités au financement par projet. Ces ressources supplémentaires permettront un meilleur accompagnement judiciaire, social, psychologique des victimes. Notre amendement vise à répondre à ces défis avec un budget de 25 millions d’euros, qui sera un début, afin de garantir que notre société avance vers une véritable inclusion et une protection efficace de toutes les personnes, indépendamment de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre. Ces fonds ont vocation à se pérenniser au regard des enjeux.

Les règles de recevabilité nous obligent à gager via un transfert de crédits, bien que nous appelions fortement le Gouvernement à lever le gage. Pour ce faire, nous transférons 25 millions d’euros en AE et CP de l’action 23 - Pacte des solidarités du programme 304 - Inclusion sociale et protection des personnes vers un nouveau programme intitulé « Fonds de lutte contre les LGBTphobies »