Fabrication de la liasse

Amendement n°II-2992

Déposé le vendredi 8 novembre 2024
En traitement
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Photo de madame la députée Nadège Abomangoli
Photo de monsieur le député Laurent Alexandre
Photo de monsieur le député Gabriel Amard
Photo de madame la députée Ségolène Amiot
Photo de madame la députée Farida Amrani
Photo de monsieur le député Rodrigo Arenas
Photo de madame la députée Anaïs Belouassa-Cherifi
Photo de monsieur le député Ugo Bernalicis
Photo de monsieur le député Christophe Bex
Photo de monsieur le député Carlos Martens Bilongo
Photo de monsieur le député Manuel Bompard
Photo de monsieur le député Idir Boumertit
Photo de monsieur le député Louis Boyard
Photo de monsieur le député Pierre-Yves Cadalen
Photo de monsieur le député Aymeric Caron
Photo de monsieur le député Sylvain Carrière
Photo de madame la députée Gabrielle Cathala
Photo de monsieur le député Bérenger Cernon
Photo de madame la députée Sophia Chikirou
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Photo de monsieur le député Jean-François Coulomme
Photo de monsieur le député Sébastien Delogu
Photo de monsieur le député Aly Diouara
Photo de madame la députée Alma Dufour
Photo de madame la députée Karen Erodi
Photo de madame la députée Mathilde Feld
Photo de monsieur le député Emmanuel Fernandes
Photo de madame la députée Sylvie Ferrer
Photo de monsieur le député Perceval Gaillard
Photo de madame la députée Clémence Guetté
Photo de monsieur le député David Guiraud
Photo de madame la députée Zahia Hamdane
Photo de madame la députée Mathilde Hignet
Photo de monsieur le député Andy Kerbrat
Photo de monsieur le député Bastien Lachaud
Photo de monsieur le député Abdelkader Lahmar
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Photo de monsieur le député Arnaud Le Gall
Photo de madame la députée Élise Leboucher
Photo de monsieur le député Jérôme Legavre
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Photo de monsieur le député Antoine Léaument
Photo de madame la députée Élisa Martin
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Photo de monsieur le député Loïc Prud'homme
Photo de monsieur le député Jean-Hugues Ratenon
Photo de monsieur le député Arnaud Saint-Martin
Photo de monsieur le député Aurélien Saintoul
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Photo de madame la députée Anne Stambach-Terrenoir
Photo de monsieur le député Aurélien Taché
Photo de madame la députée Andrée Taurinya
Photo de monsieur le député Matthias Tavel
Photo de madame la députée Aurélie Trouvé
Photo de monsieur le député Paul Vannier

Sous réserve de son traitement par les services de l'Assemblée nationale et de sa recevabilité

Modifier ainsi les autorisations d'engagement et les crédits de paiement :

(en euros)
Programmes+-
Patrimoines5 000 0000
Création00
Transmission des savoirs et démocratisation de la culture00
Soutien aux politiques du ministère de la culture05 000 000
TOTAUX5 000 0005 000 000
SOLDE0
Exposé sommaire

Par cet amendement, le groupe LFI-NFP propose d’augmenter les moyens alloués à l’Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP).

Les crédits prévus au PLF 2025 pour l’Inrap restent strictement les mêmes que pour l’année dernière (101 268 117 € de CP). Pourtant, les difficultés auxquelles va être confrontée l’Inrap restent également les mêmes que l’année dernière. Le niveau de la subvention pour charges de service public stagne. A moyen constant, il est donc impossible pour l’Inrap de remplir correctement ses missions, alors même que la ministre Rachida Dati semble avoir décidé de mettre la préservation du patrimoine au coeur des priorités gouvernementales.

Si l'Inrap souhaite continuer à disposer des moyens humains nécessaires à la bonne réalisation de ses missions, la question du renforcement de l'attractivité du métier d'archéologue se pose inévitablement. En effet, les syndicats se mobilisent depuis de nombreuses années pour dénoncer les conditions de travail difficiles auxquels ces derniers sont confrontés.

Selon Séverine Hurard, secrétaire générale du SGPA-Culture (mai 2022), les conditions de travail des archéologues sont loin de faire rêver : « bas salaires, difficultés à se faire rembourser les frais par les employeurs, longueur des trajets pour se rendre sur site ». Selon elle, « Les circuits de décision sont nécrosés, avec une verticalisation saisissante de l’organisation » et dans ce contexte, les archéologues ne deviennent que « de simples exécutants ». Elle souligne que « Les problèmes de santé sont ceux rencontrés dans le Btp et le taux de mortalité est 2,5 fois supérieur à la moyenne des personnels de la culture ». Pour « y mettre un terme [il faut recruter], en augmentant les salaires, dont les grilles n’ont pas évolué en vingt ans. Ils restent 500 euros en dessous des réalités de nos métiers ». Sans moyens supplémentaires, la situation ne peut que se dégrader.

Le mépris gouvernemental envers les agents de l’Inrap est total. A l’occasion d’une visite sur le chantier de restauration du château de Dampierre (Yvelines), propriété de l’entrepreneur Franck Mulliez, la ministre Rachida Dati a déclaré dans un article du Parisien (4 avril 2024) qu’une « nouvelle législation [serait] bientôt adaptée au bâti ancien qui permettra de simplifier le protocole, d’adapter les normes ». Elle estime « qu’en matière d’archéologie préventive, il y a toujours des dérogations possibles » et « qu’il ne faut pas faire des fouilles pour se faire plaisir » préférant « mettre de l’argent dans la restauration du patrimoine plutôt que de creuser un trou pour un trou ». Elle enchérit le lendemain dans un tweet en « souhait[ant] que : • Ne soient retenues que les prescriptions archéologiques indispensables, • Des dérogations pour les prescriptions archéologiques soient possibles, • Soient adaptées les normes DOE au bâti ancien ». Ces propos démontrent une méconnaissance totale de la ministre vis-à-vis des enjeux de l’archéologie « préventive », socle indispensable de la préservation du patrimoine en France.

Afin de revaloriser les métiers de l’Inrap et lui permettre notamment de recruter de nouveaux archéologues, nous proposons d’augmenter la subvention pour charges de service public accordée à l’INRAP de 5 millions d’euros. Cet amendement avait été adopté l’année dernière, avant d’être balayé par l’usage de l’article 49 al. 3.

Pour respecter les règles de recevabilité financière, nous proposons dans cet amendement de transférer des crédits hors titre 2 à hauteur de 5 millions d’euros en crédits de paiement et 5 millions d’euros en autorisations d’engagement de l’action 07 Fonctions de soutien du ministère de la culture du programme 224 – Soutien aux politiques du ministère de la culture vers l’action 09 Patrimoine archéologique du programme 175 – Patrimoines, en AE et en CP. Les règles de recevabilité nous obligent à gager via un transfert de crédits provenant d’un autre programme de la mission. Notre intention n’est pas de baisser les crédits du programme 224 et nous appelons le Gouvernement à lever ce gage.