Fabrication de la liasse

Amendement n°II-645

Déposé le mercredi 30 octobre 2024
En traitement
Photo de monsieur le député Carlos Martens Bilongo
Photo de madame la députée Nadège Abomangoli
Photo de monsieur le député Laurent Alexandre
Photo de monsieur le député Gabriel Amard
Photo de madame la députée Ségolène Amiot
Photo de madame la députée Farida Amrani
Photo de monsieur le député Rodrigo Arenas
Photo de monsieur le député Raphaël Arnault
Photo de madame la députée Anaïs Belouassa-Cherifi
Photo de monsieur le député Ugo Bernalicis
Photo de monsieur le député Christophe Bex
Photo de monsieur le député Manuel Bompard
Photo de monsieur le député Idir Boumertit
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Photo de monsieur le député Pierre-Yves Cadalen
Photo de monsieur le député Aymeric Caron
Photo de monsieur le député Sylvain Carrière
Photo de madame la députée Gabrielle Cathala
Photo de monsieur le député Bérenger Cernon
Photo de madame la députée Sophia Chikirou
Photo de monsieur le député Hadrien Clouet
Photo de monsieur le député Éric Coquerel
Photo de monsieur le député Jean-François Coulomme
Photo de monsieur le député Sébastien Delogu
Photo de monsieur le député Aly Diouara
Photo de madame la députée Alma Dufour
Photo de madame la députée Karen Erodi
Photo de madame la députée Mathilde Feld
Photo de monsieur le député Emmanuel Fernandes
Photo de madame la députée Sylvie Ferrer
Photo de monsieur le député Perceval Gaillard
Photo de madame la députée Clémence Guetté
Photo de monsieur le député David Guiraud
Photo de madame la députée Zahia Hamdane
Photo de madame la députée Mathilde Hignet
Photo de monsieur le député Andy Kerbrat
Photo de monsieur le député Bastien Lachaud
Photo de monsieur le député Abdelkader Lahmar
Photo de monsieur le député Maxime Laisney
Photo de monsieur le député Aurélien Le Coq
Photo de monsieur le député Arnaud Le Gall
Photo de madame la députée Élise Leboucher
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Photo de monsieur le député Antoine Léaument
Photo de madame la députée Élisa Martin
Photo de monsieur le député Damien Maudet
Photo de madame la députée Marianne Maximi
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Photo de madame la députée Nathalie Oziol
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Photo de monsieur le député René Pilato
Photo de monsieur le député François Piquemal
Photo de monsieur le député Thomas Portes
Photo de monsieur le député Loïc Prud'homme
Photo de monsieur le député Jean-Hugues Ratenon
Photo de monsieur le député Arnaud Saint-Martin
Photo de monsieur le député Aurélien Saintoul
Photo de madame la députée Ersilia Soudais
Photo de madame la députée Anne Stambach-Terrenoir
Photo de monsieur le député Aurélien Taché
Photo de madame la députée Andrée Taurinya
Photo de monsieur le député Matthias Tavel
Photo de madame la députée Aurélie Trouvé
Photo de monsieur le député Paul Vannier

Sous réserve de son traitement par les services de l'Assemblée nationale et de sa recevabilité

Modifier ainsi les autorisations d'engagement et les crédits de paiement :

(en euros)
Programmes+-
Sport00
Jeunesse et vie associative0500 000 000
Jeux olympiques et paralympiques 202400
Plan national d’urgence pour la reconstruction et rénovation des équipements sportifs(ligne nouvelle)500 000 0000
TOTAUX500 000 000500 000 000
SOLDE0
Exposé sommaire

Par cet amendement, nous proposons de mettre en place un plan national d’urgence pour la construction et la rénovation des équipements sportifs (stades, piscines et gymnases notamment), en partenariat avec les collectivités territoriales et dans le respect de normes environnementales fortes, pour réduire les inégalités et stopper la concurrence entre les territoires.

L’État retire 188 millions aux sports quelques semaines seulement après les promesses faites lors des JOP. Pendant que le Gouvernement saupoudre quelques millions, les équipements sportifs de proximité, lorsqu’ils existent, souffrent de vétusté et d’un renouvellement insuffisant (la moitié des structures arrive en fin de vie), et des variables territoriales catalisent l’inégalité d’accès aux infrastructures. Par exemple, à revers des accusations de perfusion de la Seine-Saint-Denis, l’âge moyen de ses équipements est de 40 ans, 1 enfant du département sur 2 ne sait pas nager en fin de sixième, et on y compte en moyenne 16 équipements pour 10 000 habitants, contre 50 équipements pour 10 000 habitants au niveau national.

Rappelons que l’entretien et la masse salariale imputent déjà largement aux budgets des collectivités, à qui le Gouvernement veut retirer 4 nouveaux milliards d’euros. Une fois de plus, l’exemple de la Seine-Saint-Denis, dont les infrastructures sportives ont en moyenne quarante ans, témoigne d’un délitement de notre patrimoine sportif ; celui-ci fit pourtant naitre des générations de sportifs de haut-niveau, notamment grâce au volontarisme de la banlieue rouge dans les années 1960, 1970 et 1980. Faute de financements et face à des difficultés croissantes d’entretien, les collectivités disent qu’elles n’ont d’autre choix que de renoncer à leurs tarifications sociales, de faire appel à des délégataires de service public, de céder leur patrimoine au privé, ou de fermer purement et simplement des structures.

Cette privatisation est en marche : souvenons-nous l’exemple de l’Insep, l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance est alarmant. La rénovation et une partie de la gestion de l’Institut avaient été confiées aux groupes Vinci, Accor et Caino, et les missions recentrées sur le seul très haut niveau. La politique sportive ne peut être réduite à une course aux médailles et au simple accueil des grandes compétitions internationales.

Le plan « 5000 équipements – Génération 2024 » est un plan d’investissement pluriannuel et sectoriel en faveur des équipements sportifs utilisés par les scolaires (équipements scolaires, équipements de proximité utilisés par des scolaires, cours d’écoles actives.)… Il est assorti d’une enveloppe de 300 M€ sur 3 ans et opéré par l’ANS. Or, c’est un plan massif qui est nécessaire !

Cette concentration sur le scolaire alors qu’il n’existe toujours pas de réel plan massif et généralisé à tout le territoire visant à rénover les équipements sportifs vétustes ou écologiquement désastreux est incompréhensible. Pourtant, l’association nationale des élus en charge du sport (Andes) considère que pour effectuer un vrai rattrapage des équipements sportifs, il serait nécessaire d’adopter une loi de programmation pluriannuelle instituant un effort de 500 millions d’euros par an sur cinq ans.

Pour respecter les règles de recevabilité financière, nous proposons dans cet amendement de prélever :

Un total de 500 000 000 euros (AE=CP) depuis le programme 163, ventilés comme suit :

- 25 000 000 euros en AE et en CP de l’action 1 – Développement de la vie associative, du programme 163 – Jeunesse et vie associative.
- 25 000 000 euros en AE et en CP de l’action 2 – Actions en faveur de la jeunesse et de l’éducation populaire, du programme 163 – Jeunesse et vie associative.
- 425 000 000 euros en AE et en CP de l’action 4 – Développement du service civique, du programme 163 – Jeunesse et vie associative.
- 25 000 000 euros en AE et en CP de l’action 6 – Service National Universel, du programme 163 – Jeunesse et vie associative.

Puis de les transférer vers un nouveau programme intitulé « Plan national d’urgence pour la reconstruction et rénovation des équipements sportifs ».