- Texte visé : Projet de loi de finances pour 2025, n° 324
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
- Mission visée : Sport, jeunesse et vie associative
Sous réserve de son traitement par les services de l'Assemblée nationale et de sa recevabilité
Dans un délai de six mois à compter de la promulgation de la présente loi, le Gouvernement remet au Parlement un rapport évaluant la stratégie budgétaire des politiques de jeunesse dans les quartiers prioritaires de la ville et visant à l’ajustement des ressources allouées à celles-ci.
Par cet amendement, nous demandons au Gouvernement la remise d’un rapport évaluant la stratégie budgétaire des politiques de jeunesse dans les Quartiers Prioritaires de la Ville (QPV), et visant à l’ajustement des ressources allouées à celles-ci.
Selon un rapport de l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (INJEP) de 2021, les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) regroupaient 5,4 millions d’habitants dont 40 %, de moins de 25 ans. La population des QPV est donc une population jeune, plus jeune que dans le reste de la France métropolitaine, où les moins de 25 ans représentent 29 %. Le rapport détaille : « Davantage touchés par les inégalités scolaires et par le chômage, les jeunes des QPV restent défiants par rapport aux politiques et aux institutions qui les considèrent plus comme un problème que comme une ressource possible. » Édifiant. Preuve s’il en fallait que ce que l’extrême-droite appelle « territoires perdus de la République » sont en fait des territoires abandonnés par la République.
Ce rapport poursuit : « le financement des JOP a dû accuser un certain nombre de surcoûts. ». Il est légitime de se poser la question d’un sacrifice de notre jeunesse et des politiques qui lui sont dédiées au profit, surtout en Île-de-France, des JOP. L’austérité n’augure rien de bon pour nos jeunes dans ces quartiers. Les révoltes urbaines récentes n’ont sans doute rien appris à nos gouvernants, si ce n’est la volonté de toujours plus d’ordre.
Il nous faut creuser les raisons de la colère, et l'ampleur de l'abandon dans ces quartiers pour notre jeunesse. Notre hypothèse est celle d'une sous-dotation de ces espaces urbains, la stagnation des ressources budgétaires qui y sont allouées à destination des jeunes, et in fine un résultat aggravant la rupture d'égalité.
Voilà pourquoi nous estimons capital de sommer le Gouvernement de soumettre un rapport évaluant la stratégie budgétaire des politiques de jeunesse dans les Quartiers Prioritaires de la Ville (QPV), et visant à l’ajustement des ressources allouées à celles-ci.