- Texte visé : Projet de loi de finances pour 2025, n° 324
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Commission des affaires culturelles et de l'éducation
- Mission visée : Enseignement scolaire
Modifier ainsi les autorisations d'engagement et les crédits de paiement :
(en euros) | ||
Programmes | + | - |
Enseignement scolaire public du premier degré | 0 | 0 |
Enseignement scolaire public du second degré | 10 000 000 | 0 |
Vie de l'élève | 0 | 10 000 000 |
Enseignement privé du premier et du second degrés | 0 | 0 |
Soutien de la politique de l'éducation nationale | 0 | 0 |
Enseignement technique agricole | 0 | 0 |
TOTAUX | 10 000 000 | 10 000 000 |
SOLDE | 0 |
Le présent amendement prévoit d’abonder les crédits, en autorisations d’engagement et en crédits de paiement, d’un montant de 10 millions d’euros pour l’action 10 « Formation des personnels enseignants et d’orientation » du programme n° 141 « Enseignement scolaire public du second degré » et de minorer du même montant les crédits, en autorisations d’engagement et en crédits de paiement, pour l’action 06 « Actions éducatives complémentaires aux enseignements » du programme n° 230 « Vie de l’élève ».
Le harcèlement scolaire constitue une crise majeure pour les jeunes en France. Selon les derniers chiffres, environ 700.000 élèves sont victimes de harcèlement chaque année, soit environ 10 % des élèves scolarisés, selon le ministère de l’Éducation nationale. Les conséquences peuvent être dramatiques : environ 1 élève par mois se suicide en France à la suite de harcèlement scolaire, selon les estimations d’associations comme « Marion la main tendue ». Ces chiffres alarmants appellent à une action urgente et déterminée pour mieux former les enseignants à identifier les signaux d’alerte et à agir en conséquence.
Cet amendement propose d’augmenter les crédits alloués à la formation des enseignants, car ils sont les premiers à pouvoir repérer les signes avant-coureurs du harcèlement, tels que l’isolement, les changements de comportement ou des signes de mal-être. En renforçant leurs capacités à recueillir et traiter la parole des élèves victimes, cette mesure permettra de réduire significativement les drames liés à ce fléau. Ces mesures sont d’autant plus cruciales que le harcèlement peut prendre de nouvelles formes, notamment via le cyberharcèlement, qui touche près de 20 % des élèves selon l’UNICEF.
Pour financer cette mesure, les fonds nécessaires seront réaffectés à partir des crédits alloués à des actions éducatives complémentaires, jugées moins prioritaires, dans le cadre d’une lutte urgente contre le harcèlement scolaire, qui a déjà coûté la vie à plusieurs jeunes. Les statistiques actuelles démontrent l’urgence d’agir avec efficacité pour protéger les élèves et renforcer les capacités d’intervention du personnel éducatif.