Fabrication de la liasse

Amendement n°II-CD236

Déposé le samedi 26 octobre 2024
Discuté
Rejeté
(mercredi 30 octobre 2024)
Photo de monsieur le député Stéphane Delautrette

Stéphane Delautrette

Membre du groupe Socialistes et apparentés

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Photo de monsieur le député Fabrice Barusseau

Fabrice Barusseau

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Photo de monsieur le député Peio Dufau

Peio Dufau

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Photo de monsieur le député Romain Eskenazi

Romain Eskenazi

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Photo de monsieur le député Denis Fégné

Denis Fégné

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Photo de madame la députée Chantal Jourdan

Chantal Jourdan

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Photo de monsieur le député Gérard Leseul

Gérard Leseul

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Photo de monsieur le député Fabrice Roussel

Fabrice Roussel

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Modifier ainsi les autorisations d'engagement et les crédits de paiement :

(en euros)
Programmes+-
Hébergement, parcours vers le logement et insertion des personnes vulnérables00
Aide à l'accès au logement00
Urbanisme, territoires et amélioration de l'habitat50 000 0000
Impulsion et coordination de la politique d'aménagement du territoire00
Politique de la ville00
Interventions territoriales de l'État050 000 000
TOTAUX50 000 00050 000 000
SOLDE0
Exposé sommaire

Cet amendement du groupe socialiste et apparentés propose d’introduire les travaux de rénovation visant à améliorer le confort d’été dans le cadre du parcours par geste, afin de mieux encourager l’adaptation des logements aux fortes chaleurs.

Avec l’accélération du dérèglement climatique, les périodes de fortes chaleurs connues ces dernières années devraient malheureusement s’intensifier et toucher des territoires jusqu’ici peu concernés, comme le Nord et l’Est de la France. 21 millions de logements pourraient être exposés à plus de 20 jours de vagues de chaleur dès 2030, contre 9,4 millions actuellement.

Or, la grande majorité du parc immobilier n’est pas adaptée à ces températures élevées, transformant de nombreux logements en « bouilloires thermiques » durant l’été. Selon une récente étude, 9 logements sur 10 ne sont ainsi pas adaptés au sens de l’indicateur « confort d’été » du DPE, et 70 % des Français déclarent souffrir de la chaleur dans leur logement.

Cette inadaptation a des répercussions sanitaires graves, notamment pour les personnes vulnérables (personnes âgées, enfants, etc.) : entre 2014 et 2020, la chaleur excessive a entraîné une surmortalité de 33 000 décès, d’après Santé Publique France.

Il est donc urgent d’adapter les logements, comme l’ont récemment souligné de nombreux acteurs tels que la Cour des comptes, le Haut Conseil pour le Climat, et la Fondation Abbé Pierre.

Des équipements simples et économes en énergie (volets, brasseurs d’air, etc.), dont beaucoup de logements sont dépourvus, pourraient pourtant limiter considérablement la surchauffe estivale.

Bien que leur installation soit soutenue depuis le 1er janvier dans le cadre du parcours accompagné de MaPrimeRenov’, ces travaux, optionnels et additionnels aux deux gestes d’isolation obligatoires, sont rarement réalisés. A la mi-année 2024, seuls 47 dossiers avaient bénéficié de cette aide (soit une proportion infime par rapport aux plus de 30 000 dossiers MaPrimeRenov’ déposés au premier semestre).

Il est donc nécessaire de soutenir plus largement les travaux de rénovation visant à améliorer le confort d’été en permettant aux ménages de les réaliser indépendamment d’une rénovation globale.

A cette fin, cet amendement propose d’augmenter les crédits dédiés à MaPrimeRenov’ de 50 millions d’euros.

L’amendement majore ainsi les crédits de paiement et les autorisations d’engagement du programme 135 « Urbanisme, territoires et amélioration de l’habitat » de 50 millions d’euros et, pour satisfaire aux règles budgétaires, de gager cette mesure par la diminution à due concurrence des crédits du programme 162 « Interventions territoriales de l’État ».