Fabrication de la liasse

Amendement n°II-CE283

Déposé le vendredi 25 octobre 2024
Discuté
Rejeté
(mardi 29 octobre 2024)
Photo de madame la députée Julie Laernoes
Photo de madame la députée Cyrielle Chatelain
Photo de monsieur le député Charles Fournier
Photo de madame la députée Eva Sas
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Photo de madame la députée Christine Arrighi
Photo de madame la députée Clémentine Autain
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Photo de monsieur le député Karim Ben Cheikh
Photo de monsieur le député Benoît Biteau
Photo de monsieur le député Arnaud Bonnet
Photo de monsieur le député Nicolas Bonnet
Photo de monsieur le député Alexis Corbière
Photo de monsieur le député Hendrik Davi
Photo de monsieur le député Emmanuel Duplessy
Photo de madame la députée Marie-Charlotte Garin
Photo de monsieur le député Damien Girard
Photo de monsieur le député Steevy Gustave
Photo de madame la députée Catherine Hervieu
Photo de monsieur le député Jérémie Iordanoff
Photo de monsieur le député Tristan Lahais
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Photo de monsieur le député Sébastien Peytavie
Photo de madame la députée Marie Pochon
Photo de monsieur le député Jean-Claude Raux
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Photo de madame la députée Sabrina Sebaihi
Photo de madame la députée Danielle Simonnet
Photo de madame la députée Sophie Taillé-Polian
Photo de monsieur le député Boris Tavernier
Photo de monsieur le député Nicolas Thierry
Photo de madame la députée Dominique Voynet

Modifier ainsi les autorisations d'engagement et les crédits de paiement :

(en euros)
Programmes+-
Infrastructures et services de transports01 800 000 000
Affaires maritimes, pêche et aquaculture00
Paysages, eau et biodiversité00
Expertise, information géographique et météorologie00
Prévention des risques00
Énergie, climat et après-mines1 800 000 0000
Service public de l'énergie00
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables00
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires00
Sûreté nucléaire et radioprotection00
TOTAUX1 800 000 0001 800 000 000
SOLDE0
Exposé sommaire

Le présent amendement du groupe Écologiste et Social vise à revaloriser le montant du chèque énergie. L’objectif est d’éviter à des ménages d’être davantage entraînés dans la précarité énergétique en raison du renchérissement continu des prix de l’énergie.

En attendant les effets d’une véritable politique structurante de rénovation énergétique qui reste encore à engager, la hausse des aides curatives comme celle du chèque énergie est indispensable, et les propositions du Gouvernement d’aides ponctuelles et de bouclier tarifaire, même si elles sont bienvenues, restent largement en deçà des besoins réels pour nos concitoyens les plus fragiles.

En 2023, le montant moyen du chèque énergie était de 150 €. Malgré une revalorisation du chèque énergie de 50 € à la suite de la crise des gilets jaunes en 2019, ce dernier n’a depuis pas été revalorisé à la hauteur de l’inflation, et ne permet pas de couvrir l’augmentation des prix de l’énergie. De plus, si des chèques énergies exceptionnels ont été concédés en 2020, 2021 et 2022, cela n’a pas été le cas en 2023. Même si la hausse des prix aurait été deux fois plus importante sans le bouclier tarifaire et les chèques exceptionnels, la baisse du niveau de protection des ménages en 2023 a entraîné une forte dégradation des indicateurs liés à la précarité énergétique. Pour preuve, en 2023, le cap du million d’interventions (coupures et réductions de puissance), en raison d’impayés de factures d’énergie, a été franchi. C’est une hausse de 50 % par rapport à 2019, selon le Médiateur de l’énergie.

Il est ainsi nécessaire d’augmenter le montant du chèque énergie de façon pérenne, proportionnellement aux difficultés de paiement rencontrées par les ménages, afin d’offrir une réponse efficace à l’augmentation drastique des prix de l’énergie. Le présent amendement, issu de discussions avec la FAP, propose donc de tripler les montants du chèque énergie, pour atteindre 450 € par an en moyenne par bénéficiaire, et 800 € pour les ménages les plus en difficulté. Le montant du chèque énergie pourrait aussi être indexé sur les prix réels de l’énergie pour amortir efficacement les augmentations futures des prix.

Ce coût du triplement du chèque énergie à périmètre constant représenterait un total de 2,7 milliards d’euros pour le budget de 2025. Cette augmentation peut être largement financée par la sortie du bouclier tarifaire, qui n’a pas été ciblé socialement et qui a coûté 44 Mds€ à la puissance publique en 2022 et 2023.

Afin de gager cette augmentation dans le respect des règles prévues par la loi organique relative aux lois de finances (LOLF), l’amendement procède ainsi aux mouvements de crédits suivants :

- majorer de 1 800 000 000 euros les autorisations d’engagement et crédits de paiement de l’action 2 « Accompagnement transition énergétique » du programme 174 « Énergie, climat et après-mines » ;

- minorer de 1 800 000 000 euros les autorisations d’engagement et crédits de paiement de l’action 41 « Ferroviaire » du programme 203 « Infrastructures et services de transports ».

Naturellement, il ne s’agit pas de pénaliser le programme 203 mais uniquement de respecter les conditions de recevabilité financière. Il appartiendra donc au Gouvernement de lever le gage en cas d’adoption de l’amendement.