Fabrication de la liasse

Amendement n°II-CF1668

Déposé le jeudi 24 octobre 2024
Discuté
Adopté
(jeudi 31 octobre 2024)
Photo de monsieur le député Karim Ben Cheikh
Photo de monsieur le député Pouria Amirshahi
Photo de madame la députée Christine Arrighi
Photo de madame la députée Clémentine Autain
Photo de madame la députée Léa Balage El Mariky
Photo de madame la députée Lisa Belluco
Photo de monsieur le député Benoît Biteau
Photo de monsieur le député Arnaud Bonnet
Photo de monsieur le député Nicolas Bonnet
Photo de madame la députée Cyrielle Chatelain
Photo de monsieur le député Alexis Corbière
Photo de monsieur le député Hendrik Davi
Photo de monsieur le député Emmanuel Duplessy
Photo de monsieur le député Charles Fournier
Photo de madame la députée Marie-Charlotte Garin
Photo de monsieur le député Damien Girard
Photo de monsieur le député Steevy Gustave
Photo de madame la députée Catherine Hervieu
Photo de monsieur le député Jérémie Iordanoff
Photo de madame la députée Julie Laernoes
Photo de monsieur le député Tristan Lahais
Photo de monsieur le député Benjamin Lucas-Lundy
Photo de madame la députée Julie Ozenne
Photo de monsieur le député Sébastien Peytavie
Photo de madame la députée Marie Pochon
Photo de monsieur le député Jean-Claude Raux
Photo de madame la députée Sandra Regol
Photo de madame la députée Sandrine Rousseau
Photo de monsieur le député François Ruffin
Photo de madame la députée Eva Sas
Photo de madame la députée Sabrina Sebaihi
Photo de madame la députée Danielle Simonnet
Photo de madame la députée Sophie Taillé-Polian
Photo de monsieur le député Boris Tavernier
Photo de monsieur le député Nicolas Thierry
Photo de madame la députée Dominique Voynet

Modifier ainsi les autorisations d'engagement et les crédits de paiement :

(en euros)
Programmes+-
Action de la France en Europe et dans le monde0125 000 000
Diplomatie culturelle et d'influence00
Français à l'étranger et affaires consulaires125 000 0000
TOTAUX125 000 000125 000 000
SOLDE0
Exposé sommaire

Cet amendement d’appel vise à lancer le débat autour d’une restructuration du système de bourses mise en place par l’Agence de l’Enseignement du Français à l’Étranger (AEFE), avec un budget de 236M€ correspondant à un doublement de l'enveloppe de bourse de 2024. Il s’agit ainsi de donner pleinement les moyens aux services de l’État pour revoir en profondeur le système de bourses scolaires qui – pour commencer – porte mal son nom.

Le système actuel a montré ses limites dans ce qu’il pouvait accomplir et les populations qu’il pouvait atteindre. Aujourd’hui, il ne permet plus d’atteindre une partie des familles françaises de la classe moyenne et des plus précaires qui souhaiteraient pouvoir bénéficier de ces exonérations de frais de scolarité. Des milliers de familles françaises ne sont aujourd’hui pas en mesure de pouvoir mettre leurs enfants dans les établissements au sein du réseau de l’AEFE car les frais de scolarité sont beaucoup trop élevés. De ce fait, certaines familles boursières ont d’ores et déjà quitté le système d’enseignement français à l’étranger faute de pouvoir s’acquitter du reste à charge.

D’autres n’osent pas intégrer leurs enfants car elles gagnent trop pour pouvoir être éligibles au système d’exonération, mais pas assez pour pouvoir se projeter plusieurs années de frais de scolarité.

Afin de faire face à cette situation, le rapporteur spécial suggère que le système puisse s’articuler autour de deux piliers :

- exonération des frais de scolarité pour les familles les plus précaires ; rassurées par l’absence de reste à charge dès lors qu’elles sont éligibles à l’exonération, ces familles maintiendraient leurs enfants dans le réseau scolaire français à l’étranger.

- pour les familles françaises à l’étranger non éligibles à l’exonération, la mise en place d’un « bouclier tarifaire » au-delà de 25 % de leurs revenus. Ainsi, toutes les familles françaises à l’étranger seraient assurées de ne pas avoir à consacrer plus de 25 % de leurs revenus à la scolarisation de leurs enfants. Au-delà, l’état prendrait en charge le reste à charge.

Aujourd’hui, il est estimé que près de la moitié des enfants français à l’étranger ne sont pas scolarisés dans le réseau d’enseignement français à l’étranger. S’il s’agit d’un choix pour certain, cela est loin d’être toujours le cas selon les remontées de terrain, tant des association françaises à l’étranger que des élus, voire de l’administration.

C’est en ce sens que cet amendement propose d’attribuer 118 millions d’euros en AE et CP à l’action 2 intitulée « Accès des élèves français au réseau AEFE » du programme 151 « Français à l’étranger et affaires consulaires » et réduit à due concurrence les AE et CP de l’action 6 intitulée « Soutien » du programme 105 « Action de la France dans l’Europe et dans le monde »

Il convient de rappeler que l’ensemble de ces programmes sont jugés comme sous-dotés par le rapporteur, et qu’il conviendrait plutôt de procéder à une augmentation des crédits des différents programmes de cette mission. C’est pourquoi le rapporteur appelle le Gouvernement à lever le gage.