Fabrication de la liasse

Amendement n°II-CF2590

Déposé le mercredi 30 octobre 2024
Discuté
Adopté
(mercredi 30 octobre 2024)
Photo de monsieur le député Joël Bruneau
Photo de monsieur le député Christophe Proença
Photo de madame la députée Claudia Rouaux
Photo de madame la députée Fatiha Keloua Hachi
Photo de monsieur le député Pierrick Courbon
Photo de monsieur le député Emmanuel Grégoire
Photo de madame la députée Ayda Hadizadeh
Photo de madame la députée Florence Herouin-Léautey
Photo de madame la députée Céline Hervieu

Après l’alinéa 1554, insérer les deux alinéas suivants :

« Part des communes carencées en équipements sportifs publics

« Part des communes en situation d’abondance d’équipements sportifs privés ».

Exposé sommaire

Cet amendement du groupe Socialistes et apparentés propose d’ajouter deux indicateurs de performance à l’objectif 1 « réduire les inégalités d’accès à la pratique sportive et promouvoir l’insertion du sport dans les différentes politiques publiques » du programme 219, visant respectivement à mesurer la part des communes sous-dotées en équipements sportifs publics, et la part des communes
sur-dotées en équipements sportifs privés.

L’inégale distribution des équipements sportifs sur le territoire est accessible à l’intuition quand on constate que des départements entiers sont deux à trois fois moins dotés que la moyenne nationale. C’est notamment le cas de la Seine-Saint-Denis, qui dispose de 16
équipements pour 10 000 habitants, contre 46 en moyenne nationale. Là où le secteur public est en retrait, le privé s’installe, et induit une exclusion par le coût de certains publics prioritaires.

L’action 1 « Promotion du sport pour le plus grand nombre » du programme 219 « Sport » n’est aujourd’hui évaluée qu’à l’aune du taux de licences chez les publics prioritaires, et du nombre de clubs accessibles. La pratique libre, à titre d’exemple, est pourtant en
dynamique. En 2022 selon l’INJEP, 60 % des Français de 15 ans et plus déclaraient une pratique sportive régulière, soit 6 points de plus qu’en 2018, alors que le taux de licences au plan national a reculé de 1,3 points sur la même période. 

Eu égard notamment à l’évolution des pratiques, l’existence d’équipements sportifs publics de proximité en quantité suffisante est donc un critère déterminant de l’accès à la pratique sportive ; elle permet en outre la mise en place de passerelles depuis la pratique libre vers la
pratique encadrée et la vie associative, qui sont vectrices de lien social. L’abondance d’équipements sportifs privés est quant à elle un critère d’exclusion. L’ajout de ces indicateurs est donc nécessaire à l’évaluation de l’action 1 « Promotion du sport pour le plus grand nombre ».