- Texte visé : Projet de loi de finances pour 2025, n° 324
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire
- Mission visée : Médias, livre et industries culturelles
Modifier ainsi les autorisations d'engagement et les crédits de paiement :
(en euros) | ||
Programmes | + | - |
Presse et médias | 12 000 000 | 0 |
Livre et industries culturelles | 0 | 12 000 000 |
TOTAUX | 12 000 000 | 12 000 000 |
SOLDE | 0 |
Le groupe Écologiste de l’Assemblée nationale s’oppose à la coupe budgétaire drastique et injustifiée dont fait l’objet le Fonds de soutien à l’expression radiophonique locale (FSER) dans le PLF2025.
Alors que le FSER finance plus de 770 radios associatives en France, il s’apprête à être largement amputé d’⅓ de ses crédits, passant de 35 millions d’€ à 25 millions d’€. Les radios associatives sont un acteur important de l’Économie Sociale et Solidaire et du lien social dans les territoires. Elles emploient 2850 salariés en France, dont 270 journalistes professionnels. Alors que le FSER constitue en moyenne 40 % du budget des radios associatives, cette coupe menace leur pérennité alors même qu’elles jouent un rôle essentiel dans la vie démocratique, culturelle et sociale de certains territoires. Elle s’inscrit à rebours des conclusions des États Généraux de l’information qui appellent à davantage de pluralisme dans l’offre médiatique.
Cet amendement vise à renforcer les crédits du FSER. Il attribue en crédits de paiement (CP) et autorisations d’engagement (AE) 12 000 000 € supplémentaires à l’action à l’action 06 – Soutien à l’expression radiophonique locale du Programme180 – Presse et médias. Pour respecter les règles de recevabilité financière imposées par l’article 40 de la Constitution, l’amendement prélève en CP et AE 12 000 000 € l’action 2 Industries culturelles du programme 334 Livre et industries culturelles. Le groupe Écologiste appelle le Gouvernement à gager cet amendement pour éviter d’en faire reposer le coût sur le programme Livre et industries culturelles qui connaît lui-même une coupe budgétaire d’1,3 millions d’€.