Fabrication de la liasse

Amendement n°II-CF673

Déposé le mercredi 23 octobre 2024
Discuté
Tombé
(mercredi 30 octobre 2024)
Photo de madame la députée Lisa Belluco
Photo de madame la députée Eva Sas
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Photo de madame la députée Danielle Simonnet
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Photo de monsieur le député Alexis Corbière
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Photo de madame la députée Julie Ozenne
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Photo de madame la députée Sabrina Sebaihi
Photo de madame la députée Sophie Taillé-Polian
Photo de monsieur le député Boris Tavernier
Photo de monsieur le député Nicolas Thierry
Photo de madame la députée Dominique Voynet

Après l’article L. 1512‑20 du code des transports, il est inséré un article L. 1512‑21 ainsi rédigé :

« Art. L. 1512‑21. – L’établissement public mentionné à l’article L. 1512‑19 ne peut pas financer :

« 1° Les travaux ou les opérations de construction de lignes ferroviaires à grande vitesse et leurs débranchements ;

« 2° La construction, l’élargissement ou la prolongation d’autoroutes ou de routes à chaussée séparées par un terre-plein central. »

Exposé sommaire

L’objet de cet amendement est de ne plus permettre à l’AFIT de financer des projets à contre-temps des impératifs écologiques, et notamment les nouvelles lignes LGV et les autoroutes.

Les infrastructures de transport représentent le deuxième facteur d’artificialisation derrière la construction d’habitats avec respectivement 28 % des surfaces artificialisées liées au transport et 42 % à l’habitat. Aussi est-il nécessaire d’arrêter la construction de grands projets inutiles et imposés, en particulier la construction d’autoroutes et de lignes LGV. A titre d’exemple, pour la LGV Lyon-Turin, selon les calculs de la Confédération paysanne, près de 1 500 hectares de terrains fertiles vont être artificialisés pour créer des infrastructures annexes : plateformes de stockage d’engins et de matériaux, conduits de ventilations, carrières, voies d’accès…

Ces projets fracturent les écosystèmes, ce qui constitue l’une des causes principales d’érosion de la biodiversité. En outre, les projets autoroutiers en particulier ne permettent pas de décarboner nos mobilités, ni de réduire la pollution de l’air si néfaste pour la santé de nos concitoyens.

Le document « le financement de la stratégie nationale biodiversité » établit que 919 millions d’euros ont été investis dans ces projets en 2022. Le PLF 2025 prévoit, concernant le financement par l'AFIT, le développement de nouveaux réseaux routiers pour près de 325 millions d'euros en AE et 464 millions d'euros en CP.

Cet amendement permettra de recentrer les investissements vers d’autres types d’infrastructures, comme les petites lignes, les trains de nuits, les pistes cyclables, les réseaux de bus du quotidien. Il n’est pas possible qu’un tel flot d’argent public vienne financer des projets à contre-temps de la crise écologique.

Tel est l’objet de cet amendement.