- Texte visé : Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2025, n° 325
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire
Supprimer cet article.
Le report de la revalorisation des prestations vieillesse du 1er janvier au 1er juillet 2025, tel que prévu dans l'article concerné, vise à réaliser une économie de 4 milliards d'euros pour l'année 2025. Bien que ce mécanisme soit présenté comme une mesure budgétaire nécessaire, il se fait au détriment des retraités, en particulier ceux issus de la classe moyenne, qui seront les principaux lésés par cette décision. Cette mesure est inacceptable, pour plusieurs raisons. Tout d'abord, il est essentiel de rappeler que les retraités, notamment ceux appartenant à la classe moyenne, sont déjà particulièrement touchés par l’inflation et la hausse continue du coût de la vie. Retarder la revalorisation des pensions revient à amputer leur pouvoir d'achat durant une période critique, alors même que les dépenses quotidiennes augmentent. Même si l'article prévoit de préserver les retraites les plus modestes, une grande partie des retraités, qui ne bénéficient pas des minima sociaux, sont des personnes âgées avec des revenus modérés. Ces derniers ne sont pas épargnés par les difficultés économiques et subissent une érosion constante de leur niveau de vie.
Cette mesure, en touchant un large pan des retraités, nuit au contrat social fondamental qui lie l'État à ses citoyens. Les retraites ne sont pas des aides, mais bien des droits acquis, fruit de cotisations versées tout au long de la vie active. Les décaler sous prétexte de réaliser des économies remet en cause la justice sociale et la promesse faite aux générations passées.
C'est pourquoi, au regard de ces éléments, nous, députés du Rassemblement National, proposons la suppression de cet article.