- Texte visé : Proposition de loi visant à restaurer l'autorité de la justice à l'égard des mineurs délinquants et de leurs parents, n° 448
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République
I. – À la première phrase de l’alinéa 3, substituer au mot :
« sept »
le mot :
« trois ».
II. – En conséquence, à la même phrase du même alinéa, substituer aux mots :
« cinq ans »
les mots :
« un an ».
Cet amendement vise à abaisser les seuils de peine prévus à l’article L. 423-4 du code de la justice pénale des mineurs afin d’élargir le champ d’application de la comparution immédiate et de renforcer la réactivité de la justice face à la délinquance juvénile.
Actuellement, seuls les mineurs récidivistes encourant une peine de sept ans d’emprisonnement ou, en cas de délit flagrant, cinq ans, peuvent être traduits sur-le-champ devant le tribunal pour enfants. Ces seuils, bien qu’adaptés à des infractions graves, excluent un nombre significatif de délits particulièrement perturbateurs pour l’ordre public, comme les violences ou dégradations commises en groupe.
En abaissant ces seuils à trois ans pour les peines encourues et à un an pour les délits flagrants, la justice pénale devient plus accessible pour des infractions graves mais non qualifiées de crimes, permettant de traiter rapidement des situations comme les actes de vandalisme, les vols aggravés ou les violences physiques récurrentes. Le caractère dissuasif de la procédure est renforcé, en offrant une réponse pénale rapide et visible, particulièrement essentielle dans les cas de récidive ou d’atteintes aux biens et aux personnes. La réactivité judiciaire est améliorée, ce qui répond à l’attente de nos concitoyens pour une action ferme face à la délinquance des mineurs.
Cet amendement demeure proportionné et respecte les principes fondamentaux du droit pénal des mineurs. Il s’inscrit dans une démarche équilibrée, visant à responsabiliser les jeunes délinquants tout en réaffirmant le rôle central de l’État dans le rétablissement de l’ordre et de la sécurité publique.