Fabrication de la liasse

Amendement n°446

Déposé le jeudi 30 janvier 2025
En traitement
Photo de madame la députée Constance de Pélichy
Photo de monsieur le député David Habib
Photo de monsieur le député David Taupiac
Photo de monsieur le député Laurent Mazaury
Photo de monsieur le député Stéphane Lenormand
Photo de monsieur le député Stéphane Viry

Sous réserve de son traitement par les services de l'Assemblée nationale et de sa recevabilité

I. – Compléter l’article par l’alinéa suivant : 

« Ce rapport analyse l’opportunité d’améliorer la formation infirmière et d’augmenter à quatre années la durée de la formation dispensée par les instituts de formation en soins infirmiers (IFSI). »

II.&nbsp;–&nbsp;Compléter l’article par les deux alinéas suivants&nbsp;:&nbsp;«&nbsp;II.&nbsp;–&nbsp;La perte de recettes pour l’État est compensée à due concurrence par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre I< sup>er< /sup> du livre III du code des impositions sur les biens et services.«&nbsp;III.&nbsp;–&nbsp;La perte de recettes pour les organismes de sécurité sociale est compensée à due concurrence par la majoration de l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre I< sup>er< /sup> du livre III du code des impositions sur les biens et services.&nbsp;»

Exposé sommaire

Une quatrième année de formation représente un investissement stratégique pour le système de santé. Elle offrirait aux futurs professionnels infirmiers une spécialisation approfondie en prévention, en éducation thérapeutique et en suivi de la dépendance, domaines cruciaux pour accompagner le vieillissement de la population et gérer le suivi des pathologies chroniques
Une formation plus longue permettrait aux infirmières de développer leurs compétences en éducation à la santé et en gestion des risques. Elles pourraient intervenir de manière proactive pour prévenir l’apparition de maladies et promouvoir le bien-être au sein de la communauté. Cela ne se traduirait pas seulement par une amélioration de l’accès aux soins, en particulier dans les déserts médicaux, mais aussi par des économies substantielles pour le système de santé, grâce à la réduction des hospitalisations et des consultations médicales.
Cette quatrième année serait aussi une occasion unique pour les infirmières de se spécialiser dans des domaines critiques comme la santé mentale, la gestion des urgences ou la santé environnementale. Investir dans la formation des infirmières, c’est investir dans un système de santé plus efficace et plus résilient.
Enfin, l’obligation européenne de formation en 4.600 heures donne un programme trop dense en 3 ans : l’étaler sur 4 ans, c’est réduire la pression sur les étudiants en soins infirmiers. Lorsque 36.000 étudiants entrent en Licence en soins infirmiers, seulement 26.000 sont diplômés trois ans après (en Lettres ou Sciences une Licence correspond à 1.500 heures sur 3 ans, soit 3 fois moins que les étudiants infirmiers).