- Texte visé : Proposition de loi, adoptée par le Sénat, après engagement de la procédure accélérée, visant à lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur, n° 856
- Stade de lecture : 1ère lecture (2ème assemblée saisie)
- Examiné par : Commission des affaires économiques
Sous réserve de son traitement par les services de l'Assemblée nationale et de sa recevabilité
À la seconde phrase du II de l’article L. 717‑1 du code rural et de la pêche maritime, après la deuxième occurrence du mot : « travail », sont insérés les mots : « , un état d’épuisement pouvant justifier le recours à l’aide au répit proposée par les organismes mentionnés à l’article L. 723‑1 du présent code ».
Le présent amendement vise à systématiser l’information des travailleuses et travailleurs agricoles sur l’existence de l’aide au répit proposée par la MSA. Pouvoir bénéficier d'un temps légitime de répit sans que cela ne se répercute sur son exploitation est aujourd'hui l'un des défis majeurs auxquels font face les agriculteurs et agricultrices.
Selon une étude menée par la Mutualité Sociale Agricole (MSA), près d’un agriculteur sur deux déclare souffrir de détresse psychologique. Pire encore, le taux de suicide chez les exploitants agricoles reste supérieur de 20 à 30 % à la moyenne nationale, avec environ un suicide tous les deux jours en France dans ce secteur. Ce chiffre, glaçant, met en lumière la solitude, la charge mentale et les pressions économiques croissantes qui pèsent sur celles et ceux qui nous nourrissent.
Aujourd’hui, le recours à cette aide reste encore trop limité, souvent faute d’information ou de démarches simplifiées. Rendre cette aide plus accessible et en systématiser son usage est une question de santé publique et de la reconnaissance du mal être qui gangrène cette profession.
Prendre soin de nos agriculteurs et agricultrices, c’est garantir la résilience de notre modèle agricole et la souveraineté alimentaire de notre pays.