- Texte visé : Texte de la commission sur la proposition de résolution européenne de Mme Constance Le Grip et plusieurs de ses collègues appelant à la libération immédiate et inconditionnelle de Boualem Sansal (n°852 rectifié)., n° 914-A0
- Stade de lecture : Lecture unique
- Examiné par : Commission des affaires étrangères
Supprimer l’alinéa 36.
Par cet amendement, les députés LFI-NFP veulent dénoncer le double standard de cette mesure de rétorsion asymétrique.
En effet, la dégradation substantielle des libertés fondamentales dans de nombreux pays de l’UE, notamment en Hongrie, nous rappelle que l’Europe n’est pas exempte d’atteintes aux libertés individuelles et ne constitue pas une référence intangible. Cette attitude paternaliste et condescendante vis-à-vis de l’Algérie est dommageable pour nos relations avec ce pays.
De plus, cette proposition masque mal, derrière son apparente préoccupation pour la situation des droits humains en Algérie, sa véritable intentionnalité qui est de dégrader volontairement les relations entre ce pays et l’UE. Le double standard est flagrant : 15 mois de guerre génocidaire à Gaza n’auront pas suffi à convaincre les auteurs de cette proposition de résolution que le non-respect quotidien et manifeste du droit international par Israël dans les territoires qu’il occupe et assiège mériterait de remettre en cause l’accord entre l’UE et ce pays.
Par cet alinéa, les auteurs de la proposition montrent bien que le conditionnement de la coopération UE-Algérie à la libération de Boualem Sansal est motivée par leur volonté de confrontation avec le pouvoir algérien bien plus que par un attachement sincère au respect des libertés fondamentales, en Algérie et ailleurs.
C’est pourquoi les députés LFI-NFP veulent lever l’ambiguïté planant sur cet alinéa en le supprimant.