- Texte visé : Texte de la commission sur la proposition de loi, adoptée par le Sénat, après engagement de la procédure accélérée, visant à sortir la France du piège du narcotrafic (n°907)., n° 1043-A0 rectifié
- Stade de lecture : 1ère lecture (2ème assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
Le Gouvernement remet au Parlement, dans un délai de six mois à compter de la promulgation de la présente loi, un rapport évaluant le nombre d’éducateurs de la prévention spécialisée en France et leur organisation, notamment en ce qui concerne l'accompagnement des mineurs liés au crime organisé et au trafic de stupéfiants.
Cet amendement vise à interpeller le Gouvernement sur le manque d’éducateurs de prévention spécialisée en France et sur la nécessité de renforcer dans le cadre de l’Organisation de la lutte contre le narcotrafic la prévention spécialisée, qui devrait être l’un des axes prioritaires de cette proposition de loi.
La réponse sécuritaire détruit le tissu social des quartiers et les éducateurs de rue sont absents du plan de l’Intérieur sur le “narcotrafic” et les jeunes. Les éducateurs de prévention spécialisée sont des fins connaisseurs de leurs territoires et des problématiques sociales touchant les jeunes. Ils travaillent auprès des auteurs de violence comme avec les victimes.
Face au battage politique et médiatique, ce n’est pas la stigmatisation des jeunes et des quartiers qui permet de construire des politiques publiques ambitieuses. Cette proposition de loi comme les annonces des ministres renvoient à l'idée que “tous les jeunes voudraient être des narcotrafiquants”, là où les politiques de la prévention spécialisée et les éducateurs laissent à ces enfants le temps de grandir pour trouver les moyens de les aider à se construire.
Quand un jeune va mal, il y a tellement de problématiques sociales derrière. Le manque de moyens de la prévention spécialisée et de soutien politique empêchent la possibilité de sortir des enfants vulnérables, mis en difficulté par le lieu où ils grandissent, le racisme qu’ils reçoivent au quotidien, les difficultés familiales ou scolaires, de basculer dans des actes de violence ou leur exploitation par la criminalité organisée