- Texte visé : Texte de la commission sur la proposition de loi, modifiée par le Sénat, visant à harmoniser le mode de scrutin aux élections municipales afin de garantir la vitalité démocratique, la cohésion municipale et la parité (n°1105)., n° 1245-A0
- Stade de lecture : Deuxième lecture
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
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L’élargissement du scrutin de liste aux communes de moins de 1 000 habitants dans le but de renforcer la parité est un objectif que nous partageons tous. Cependant, en tant qu’élu d’un territoire rural comptant de nombreuses petites communes, je peux témoigner des difficultés concrètes qu’une telle mesure engendrerait.
Dans ces communes peu peuplées, l’engagement politique est déjà un défi majeur. Imposer la constitution de listes paritaires risquerait de réduire encore davantage le nombre de candidats et de fragiliser la vie municipale. De nombreux élus locaux peinent déjà à rassembler des équipes prêtes à s’investir, et cette réforme ne ferait qu’accentuer ces difficultés.
À un an des élections municipales, une telle décision enverrait un message alarmant à nos communes rurales. L’égal accès entre les femmes et les hommes aux responsabilités politiques est une priorité, mais la question centrale dans ces territoires est avant tout celle de l’engagement citoyen. Ce n’est pas la parité qui pose problème, c’est la capacité même à mobiliser suffisamment de citoyens prêts à s’investir dans la vie municipale.