- Texte visé : Texte de la commission sur le projet de loi, adopté par le Sénat, après engagement de la procédure accélérée, de programmation pour la refondation de Mayotte (n°1470)., n° 1573-A0
- Stade de lecture : 1ère lecture (2ème assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
Sous réserve de son traitement par les services de l'Assemblée nationale et de sa recevabilité
Le d du I de l’article L. 912‑3 du code rural et de la pêche maritime est complété par les mots : « et à Mayotte d’accompagner la structuration d’unités locales de transformation des produits de la pêche ».
La filière pêche à Mayotte constitue un levier économique local stratégique, par sa contribution potentielle à la sécurité alimentaire de l’île. Malgré des ressources halieutiques abondantes et une forte consommation locale de produits de la mer, la production locale reste peu valorisée.
Cette difficulté s’explique en grande partie par l’absence d’infrastructures adaptées à la transformation, à la conservation et à la distribution des produits issus de la pêche artisanale locale. Les pêcheurs mahorais, majoritairement de petite taille et peu équipés, souffrent de pertes importantes liées à l'absence de chaîne du froid et de dispositifs de valorisation. Faute d'accompagnement structurant, les tentatives artisanales de séchage ou de fumage demeurent informelles, peu rentables, et souvent non conformes aux normes sanitaires.
La création d’unités locales de transformation – séchage, fumage, salaison, conditionnement – permettrait d’assurer une meilleure valorisation du poisson local, de prolonger sa durée de vie, de réduire le gaspillage et de créer des emplois de proximité, notamment pour les jeunes et les femmes dans les villages côtiers. Confier cette mission à la Chambre de l’agriculture, de la pêche et de l’aquaculture de Mayotte (CAPAM) s’inscrit dans la continuité de ses compétences d’appui au développement local et permettra une structuration durable de la filière. Ce renforcement opérationnel contribuera à réduire la dépendance alimentaire de Mayotte, à stimuler l’économie bleue, et à inscrire la pêche artisanale mahoraise dans une dynamique de professionnalisation.