
Mission d’information sur les effets de l’intelligence artificielle sur l’activité et la compétitivité des entreprises françaises
Dans l’accomplissement de ses missions de contrôle et d’information, la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale a créé, le 5 mars 2025, une mission d’information relative aux effets de l’intelligence artificielle sur l’activité et la compétitivité des entreprises françaises. Réunissant 7 députés, la mission a pour co-rapporteurs Emmanuelle Hoffman (Paris - EPR), et Antoine Golliot (Pas-de-Calais - RN).
Consciente des enjeux inhérents à l’émergence de technologies fondées sur une exploitation inédite des données et susceptibles de doter des programmes et des machines de capacités analogues aux fonctions cognitives humaines sur le plan de l’apprentissage, du raisonnement, de la résolution de problèmes, de la perception, voire de la prise de décision, la mission se donne quatre objectifs essentiels : en premier lieu, dresser un panorama des concepts scientifiques et procédés techniques existants ou en cours de développement, ainsi que de leurs possibles usages dans la sphère marchande ; en second lieu, mesurer les impacts macro et microéconomiques de l’intelligence artificielle sur les conditions de production et de distribution et de travail, en appréhendant ses incidences potentielles sur le dynamisme de l’économie française et sur la position concurrentielle de nos entreprises sur la scène internationale ; en troisième lieu, évaluer la capacité des secteurs d’activités à s’approprier, sur l’ensemble du territoire national, les outils et perfectionnements éventuellement apportés par l’IA; en dernier lieu, déterminer les conditions dans lesquelles les politiques publiques peuvent permettre à la France de prendre toute sa place dans ce champs potentiel d’innovations, avec une attention particulière portée au développement d’acteurs nationaux et à la préservation de notre souveraineté.
À cet effet, les deux co-rapporteurs entendent pouvoir recueillir toute information pertinente auprès des chercheurs et développeurs, des entreprises conceptrices ou utilisatrices de procédés recourant à l’intelligence artificielle, des salariés et des employeurs, d’universitaires et acteurs de la société civile, des administrations centrales et services de l’État susceptibles de disposer d’une expertise sur ces questions.
Les travaux de la mission donneront lieu à l’organisation d’auditions et de tables rondes jusqu’en juin 2025.