
Mardi 28 et mercredi 29 mai, , la commission d’enquête relative à la politique française d’expérimentation nucléaire, à l’ensemble des conséquences de l’installation et des opérations du Centre d’expérimentation du Pacifique en Polynésie française, à la reconnaissance, à la prise en charge et à l’indemnisation des victimes des essais nucléaires français, ainsi qu’à la reconnaissance des dommages environnementaux et à leur réparation poursuit ses auditions :
Mardi 28 mai :à 18h : MM. Sébastien Philippe, enseignant-chercheur à l’université de Princeton (États-Unis), membre du programme Science and Global Security, et Tomas Statius, journaliste d’investigation, co-auteurs de l’enquête « Toxique – enquête sur les essais nucléaires français en Polynésie » (PUF, Disclose, 2021)
à 21h : M. Tevaearai Puarai, Président, et M. Tamatoa Tepuhiarii, chargé des relations internationales
Mercredi 29 :à 15h : M. Florent de Vathaire, directeur de recherche 1ère classe de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM), premier signataire de l’expertise collective de l’INSERM « Essais nucléaires et santé. Conséquences en Polynésie française » (2021), chef de l’unité « Epidémiologie des radiation » de l’Institut Gustave Roussy et de l’INSERM
à 16h30 : M. Bruno Chareyron, conseiller scientifique de la Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité (CRIIRAD), responsable de la mission préliminaire de contrôles radiologiques sur l’île de Mangareva et les atolls de Tureia et Hao (octobre 2005), auteur de la note : « Exposition des habitants de l’atoll de Tureia (Polynésie française) aux retombées radioactives des essais nucléaires atmosphériques (décembre 2016) »
à 17h45 : représentants de la Fédération nationale des officiers mariniers (FNOM) : MM. Christian Lombardo, Président, et Jean-Luc Moreau, conseiller spécial
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En savoir plus sur la commission d'enquête :Lors de sa réunion du 30 avril 2024, la Conférence des Présidents de l’Assemblée a pris acte de la création de la commission d’enquête au titre du droit de tirage attribué au groupe Gauche démocrate et républicaine – NUPES en application de l’article 141 du Règlement de l’Assemblée nationale.
La commission d’enquête est présidée par M. Didier Le Gac (RE, Finistère), et sa rapporteure est Mme Mereana Reid Arbelot (GDR-NUPES, Polynésie française). Son bureau a été désigné lors de la réunion constitutive de la commission d’enquête, le 7 mai 2024.
Comme l’indique l’article unique de la proposition de résolution ayant conduit à la création de la commission d’enquête, celle-ci aura pour objet « d’étudier et d’évaluer la politique française d’expérimentation nucléaire, l’ensemble des conséquences de l’installation et des opérations du Centre d’expérimentation du Pacifique en Polynésie française, la reconnaissance et l’indemnisation des victimes, ainsi que la reconnaissance des dommages environnementaux et leur réparation ». Son champ d’investigation pourra donc la conduire à explorer les thématiques suivantes :
- les raisons ayant orienté la France vers le choix de sites polynésiens pour son expérimentation nucléaire, au moment de la fermeture des sites algériens ;
- l’état des connaissances du Gouvernement français sur les conséquences des essais nucléaires sur la santé et l’environnement au moment où la Polynésie française a été choisie, mais également au cours des opérations et jusqu’à aujourd’hui.
- la diversité des niveaux d’information transmis aux populations, aux vétérans et aux personnels civils au cours de la période des essais nucléaires ;
- les doses réelles de radioactivité reçues par la population, les vétérans et les personnels civils au cours des 193 essais nucléaires réalisés en Polynésie française ;
- l’ensemble des conséquences sanitaires, environnementales, économiques et sociales des trente années d’expérimentation atomique en Polynésie française (1966-1996) ;
- l’effectivité du régime d’indemnisation de l’ensemble des victimes des essais nucléaires français et les mesures concrètes à adopter afin de les mener à une guérison complète ;
- l’efficacité des mesures de réparation et de réhabilitation environnementale adoptées ;
- l’accès aux archives relatives aux conséquences sanitaires, environnementales, économiques et sociales de l’installation et des opérations du CEP en Polynésie française.