M. Roland Blum attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur, de l'outre-mer, des collectivités territoriales et de l'immigration sur la conformité des devis fournis par les prestataires d'opérations funéraires. En effet, l'UFC-Que choisir de Marseille vient de rendre publics les résultats d'une enquête menée dans quatorze magasins funéraires de la ville sur la bonne application de leurs obligations légales par les professionnels. Malgré la réforme de 2008 qui renforce l'information du consommateur et la mise en place par l'arrêté du 23 août 2010 d'un modèle de devis obligatoire, les magasins funéraires ne se plient pas toujours aux règles de la transparence. Ainsi, dans neuf cas sur quatorze, aucun devis n'est communiqué aux familles, et seul deux des devis récoltés respectent les modèles de devis obligatoires. Cette opacité empêche la comparaison des prestations par les familles et favorise la hausse des prix. Sur l'ensemble de la zone, le coût total pour des obsèques (hors caveau et concession) s'établit à 2 901 euros en moyenne, contre 3 100 euros au niveau national. Mais d'un opérateur à l'autre, pour une demande similaire, la facture totale peut considérablement varier : de 2 120 euros pour le plus économique à 4 995 euros pour le plus onéreux. Ces différences sont liées à un grand nombre de prestations "non obligatoires", mais aussi à des opérations surfacturées : c'est le cas par exemple des formalités administratives, dont le coût se situe dans une fourchette de 92 à 315 euros alors qu'il s'agit d'opérations standardisées. Au vu de ces pratiques, il apparaît nécessaire de mieux encadrer le marché, par exemple en prévoyant des sanctions contre les professionnels n'utilisant pas le modèle de devis obligatoire, voire en confiant à la direction générale des collectivités locales (DGCL) le soin d'élaborer dans ce cadre, après consultation du Conseil national des opérations funéraires, un livret d'informations sur les obsèques qui serait mis à la disposition des familles dans les mairies et les établissements de soins. Il lui demande quelles suites le Gouvernement entend mettre en oeuvre afin de remédier aux dysfonctionnements constatés.
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