- Texte visé : Projet de loi de finances rectificative n°17 pour 2022
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
I. – Après l’avant-dernière ligne du tableau du second alinéa de l’article 44 de la loi n° 2021‑1900 du 30 décembre 2021 de finances pour 2022, est insérée une ligne ainsi rédigée :
«
Compensation aux collectivités territoriales du Segur social | 467 000 000 |
»
II. – La perte de recettes pour l’État est compensée à due concurrence par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.
Par le présent amendement, nous proposons que le Gouvernement prenne en charge le financement des revalorisations salariales réalisées dans le cadre du Segur social. Actuellement, l’Etat finance cette revalorisation à hauteur de 70% et les collectivités à hauteur de 30%.
Ce financement duel entraîne d’abord un surcoût pour les départements, qu’ils ne sont pas toujours en mesure d’assumer financièrement. C’est au gouvernement d’assurer ses responsabilités financières lorsqu’il prend des décisions par décret plutôt que d’en laisser supporter le poids par d’autres.
Ce financement duel crée en outre des inégalités entre personnels du secteur socio-éducatif. En effet, en tant que financeurs les collectivités décident des métiers bénéficiaires et exclus de la revalorisation salariale. C’est ainsi qu’en Ille-et-vilaine, seuls les personnels des secteurs de l’enfance-famille et de la protection de l’enfance sont concernés par la revalorisation salariale.
Le coût de cette mesure pour une année pleine est de 466 millions d'euros.