Fabrication de la liasse
Rejeté
(mardi 12 juillet 2022)
Photo de monsieur le député Sébastien Peytavie
Photo de madame la députée Sandrine Rousseau
Photo de madame la députée Marie-Charlotte Garin
Photo de madame la députée Christine Arrighi
Photo de monsieur le député Julien Bayou
Photo de madame la députée Lisa Belluco
Photo de monsieur le député Karim Ben Cheikh
Photo de madame la députée Cyrielle Chatelain
Photo de monsieur le député Charles Fournier
Photo de monsieur le député Jérémie Iordanoff
Photo de monsieur le député Hubert Julien-Laferrière
Photo de madame la députée Julie Laernoes
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Photo de madame la députée Marie Pochon
Photo de monsieur le député Jean-Claude Raux
Photo de madame la députée Sandra Regol
Photo de madame la députée Eva Sas
Photo de madame la députée Sabrina Sebaihi
Photo de monsieur le député Aurélien Taché
Photo de madame la députée Sophie Taillé-Polian
Photo de monsieur le député Nicolas Thierry

Après l’alinéa 18, insérer l’alinéa suivant :

« VI bis (nouveau). – Les entreprises dont le chiffre d’affaires annuel excède 1 500 millions d’euros ou dont le total de bilan excède 2 000 millions d’euros sont exclues du bénéfice des réductions de cotisations prévues par le présent article. »

Exposé sommaire

Le présent amendement a vocation à exclure les multinationales de l’exonération de toutes les cotisations sociales d’origine légale ou conventionnelle à la charge du salarié et de l’employeur, ainsi que des participations, taxes et contributions prévues à l’article 235 bis du code général des impôts et à l’article L. 6131‑1 du code du travail, dans leur rédaction en vigueur à la date de son versement, dans le cadre de l’attribution de la prime de « partage de la valeur ».

Si ce dispositif d’exonération de charges fiscales et sociales est incitatif pour les petites et moyennes entreprises et les encourage à verser des primes à leurs salariés sans les mettre en difficulté, les multinationales n’ont pas besoin de l’argent de l’État pour verser des primes à leurs salariés.  Dans ce cadre, il serait ainsi maintenu pour les petites et moyennes entreprises.

Pendant la crise sanitaire, ce sont près de 240 milliards d’euros d’aides publiques qui ont été versées aux entreprises privées. S’il était indispensable que l’État vienne soutenir l’économie en période de crise, l’argent public ne peut pas servir à verser des dividendes des très grandes entreprises.

Selon l’Observatoire des multinationales, en 2020, 100 % des entreprises du CAC40 ont bénéficié des aides publiques de l’État, 80 % d’entre elles ont eu recours au chômage partiel. Pourtant elles ont versé de manière agrégée 51 milliards d’euros à ses actionnaires (+22 %), soit l’équivalent de 140 % de ses profits en 2020.

Ce n’est pas à l’État de financer les salaires de tels acteurs économiques et une telle politique de défiscalisation ne les incite pas à prendre leur part à la solidarité nationale. Et il convient de rappeler que les multinationales ne sont, ni patriotes, ni philanthropes.