- Texte visé : Projet de loi portant mesures d’urgence pour la protection du pouvoir d’achat, n° 19
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire
- Code concerné : Code du travail
Compléter cet article par les deux alinéas suivants :
« Après le III de l’article L. 2261‑32 du code du travail, est inséré un alinéa ainsi rédigé :
« III bis. Le Ministre du travail doit, après avis motivé de la Commission nationale de la négociation collective, prononcer un moratoire sur toutes les aides publiques pour les branches dont les minima conventionnels sont inférieurs au salaire minimum de croissance, après une période de six mois pour permettre aux branches professionnelles de se conformer. »
Par cet amendement, nous proposons d’établir un moratoire sur toutes les subventions publiques dont bénéficient les entreprises d’une branche tant qu’il existe dans leur accord des salaires conventionnels inférieurs au niveau du SMIC.
Par ce biais, le Ministre du Travail pourra de nouveau jouer son rôle aux côtés des travailleurs. En effet, par ce dispositif de moratoire, il s’agit d’inciter les négociateurs sociaux réfractaires à la diffusion des hausses du SMIC à l’ensemble de la branche à augmenter tous les salaires.
Au 17 juin 2022, sur les 171 branches du régime général, 120 affichent une grille salariale comportant au moins un coefficient inférieur au SMIC en vigueur, après sa revalorisation de mai. Si de nombreuses branches se sont engagées à négocier, le Gouvernement ne fait rien pour accélerer le mouvement. Le conditionnement du versement des aides publiques à l’obligation d’avoir des minima de branche supérieurs au SMIC est un mécanisme efficace.
Par cette proposition, nous proposons donc d’accélérer les négociations en faveur des salariés et des salariées de notre pays. »