- Texte visé : Texte de la commission sur le projet de loi, après engagement de la procédure accélérée, portant mesures d’urgence pour la protection du pouvoir d’achat (n°19)., n° 144-A0
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
Dans un délai de six mois à compter de la promulgation de la présente loi, le Gouvernement remet au Parlement un rapport informant sur les effectifs, la situation professionnelle, les revenus et les revendications des autoentrepreneurs du pays.
La France compte plus de 2,2 millions d'entrepreneurs, mais nous les connaissons mal. Impossible par exemple d'obtenir un chiffre fiable pour estimer le nombre d'autoentrepreneurs des plateformes. L'auto-entrepreneuriat recoupe des réalités extrêmement différentes (freelance à côté d'un emploi, dépendance à un seul contrat, obligation d'y recourir par un employeur, etc.) qui sont aujourd'hui mal appréhendées. Pourtant, les autoentrepreneurs sont très vulnérables : droits sociaux de misères, revenus mensuels de moins de 600 euros en moyenne, précarité, etc. Ravi du dumping créé contre le salariat, Macron encourage le développement des plateformes numériques type Uber en leur tricotant un tiers-satut sur mesure : ces auto-entrepreneurs ont droit à la négociation collective comme s'ils étaient salariés, mais sans les droits sociaux qui vont avec ce statut.
Par cette demande de rapport, nous souhaitons obtenir un éclairage sur la situation des autoentrepreneurs du pays.