- Texte visé : Projet de loi portant mesures d’urgence relatives au fonctionnement du marché du travail en vue du plein emploi, n° 219
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Commission des affaires sociales
Le Gouvernement remet au Parlement, dans un délai de six mois à compter de la promulgation de la présente loi, un rapport évaluant les effets du changement du mode de calcul du salaire journalier de référence et de l’évolution des critères d’indemnisation intervenus en 2021 sur le nombre de demandeurs d’emploi vivant sous le seuil de pauvreté monétaire.
Par cet amendement, nous demandons la remise d’un rapport permettant d’estimer le nombre de chômeurs plongés dans la pauvreté par la dernière réforme de l’assurance chômage.
Contrairement aux fantasmes véhiculés par l’ensemble de la droite, le train de vie des chômeurs n’a rien de mirifique. Environ 40 % des chômeurs vivaient sous le seuil de pauvreté avant la réforme, soit près de six fois plus en proportion que les salariés. La première réforme Macron était calibrée pour diminuer l’indemnisation d’1,15 million de bénéficiaires de 17 % en moyenne. En particulier, 400 000 personne ont vu fondre de plus de 40 % l’indemnité à laquelle ils avaient droit. Le durcissement des conditions d’ouverture de droits a retardé l’ouverture pour près de 500 000 personnes.
Ces reculs se traduisent concrètement par des destins qui basculent soudainement dans la pauvreté, d’autres qui y plongent plus profondément encore. En l’absence de données précises disponibles, nous proposons qu’une évaluation soit menée pour déterminer le nombre de chômeurs qui ont basculé dans la pauvreté à cause de la réforme d’Emmanuel Macron.