- Texte visé : Projet de loi portant mesures d’urgence relatives au fonctionnement du marché du travail en vue du plein emploi, n° 219
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Commission des affaires sociales
Après la première phrase de l’alinéa 1, insérer la phrase suivante :
« Les mesures d’application déterminées par ce décret ne peuvent avoir pour effet de diminuer le montant de l’allocation d’assurance mentionnée à l’article L. 5422‑1 du même code perçue par les artistes et des techniciens intermittents du spectacle. »
Cet amendement vise à empêcher que le décret mène à une baisse des allocations d’assurance des artistes, ouvriers et techniciens intermittents du spectacle.
Les règles de l’assurance chômage prévoient des dispositions d’indemnisation spécifiques aux intermittents du spectacle. Les annexes 8 et 10 à la règlementation d’assurance chômage permettent aux intermittents d’être indemnisés s’ils justifient d’au moins 507 heures de travail durant les 12 mois précédant leur dernière fin de contrat, dans les métiers du spectacle. Ce secteur a par ailleurs particulièrement souffert de la crise covid, avec une baisse d’activité d’environ 30 %.
Les revendications de 2021 et le mouvement des occupations des théâtres ont mis en lumière la précarité des intermittents et le manque de ruissellement des investissements publics dans le domaine de la culture jusqu’aux travailleurs. L’Unédic rappelle que « la majorité des intermittents du spectacle travaillent chaque mois », et « qu’au cours d’une année normale (hors période de crise), 95 % des allocataires intermittents cumulent salaires et indemnisation ». Les allocations ne sont pas un luxe que se permettent les artistes et les techniciens du spectacle.
Nous proposons par cet amendement qu’aucune mesure entraînant une baisse des allocations des intermittents du spectacle ne puisse figurer dans le décret.