Fabrication de la liasse

Amendement n°I-943

Déposé le mercredi 5 octobre 2022
En traitement
Photo de madame la députée Christine Pires Beaune
Photo de monsieur le député Christian Baptiste
Photo de monsieur le député Mickaël Bouloux
Photo de monsieur le député Philippe Brun
Photo de monsieur le député Stéphane Delautrette
Photo de monsieur le député Joël Aviragnet
Photo de madame la députée Marie-Noëlle Battistel
Photo de monsieur le député Elie Califer
Photo de monsieur le député Alain David
Photo de monsieur le député Arthur Delaporte
Photo de monsieur le député Inaki Echaniz
Photo de monsieur le député Olivier Faure
Photo de monsieur le député Guillaume Garot
Photo de monsieur le député Jérôme Guedj
Photo de monsieur le député Johnny Hajjar
Photo de madame la députée Chantal Jourdan
Photo de madame la députée Marietta Karamanli
Photo de madame la députée Fatiha Keloua Hachi
Photo de monsieur le député Gérard Leseul
Photo de monsieur le député Philippe Naillet
Photo de monsieur le député Bertrand Petit
Photo de madame la députée Anna Pic
Photo de monsieur le député Dominique Potier
Photo de madame la députée Valérie Rabault
Photo de madame la députée Claudia Rouaux
Photo de madame la députée Isabelle Santiago
Photo de monsieur le député Hervé Saulignac
Photo de madame la députée Mélanie Thomin
Photo de madame la députée Cécile Untermaier
Photo de monsieur le député Boris Vallaud
Photo de monsieur le député Roger Vicot

Sous réserve de son traitement par les services de l'Assemblée nationale et de sa recevabilité

I. – À la fin de l’alinéa 2, substituer au montant :

« 26 611 985 402 € »

le montant :

« 26 821 985 402 € ».

II. – En conséquence, après l’alinéa 2, insérer l’alinéa suivant :

« I bis. – Le dernier alinéa du III de l’article L. 2334‑7 du code général des collectivités territoriales est supprimé. »

III. – La perte de recettes pour l’État est compensée à due concurrence par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

Exposé sommaire

Le présent amendement des députés Socialistes et apparentés vise à mettre fin au mécanisme de l’écrêtement de la dotation forfaitaire pour le financement de la progression de la péréquation verticale.

En effet, ce mécanisme a entraîné une diminution progressive de la dotation forfaitaire des communes les plus riches qui, une fois leur dotation forfaitaire arrivée à zéro, ne contribuent plus à celui-ci. Par construction, cela entraîne un report de l’effort sur les communes moins riches au point que nombre de communes attributaires de la DSU et de la DSR sont écrêtées pour le financement de leur propre attribution de péréquation. En loi de finances pour 2022 nous avions relevé le seuil d’écrêtement à 0,85 fois le potentiel fiscal moyen par habitant contre 0,75 fois antérieurement pour atténuer cette contradiction mais cela corrélativement pour effet, une concentration plus forte sur les autres communes.

Ainsi 15 578 communes ont été écrêtées en 2022 pour un montant moyen de 3,87 euros par habitant, contre 20 848 en 2021 pour un montant moyen de 2,81 euros par habitant. Le nombre de communes touchées par le plafonnement de leur contribution a également fortement progressé passant de 2 169 en 2021 à 3 564 en 2022.

Alors que la ville de Paris ne pourra plus être écrêtée en 2023, le report de son effort sur une assiette toujours plus faible et moins riche de communes apparaît insoutenable. Nous sommes arrivées au bout du mécanisme de l’écrêtement.

L’effort demandé aux autres communes serait d’autant plus inacceptable en 2023 au regard de l’explosion des dépenses énergétiques ou alimentaires auxquelles celles-ci doivent faire face, sans oublier l’effet en année pleine de la revalorisation du point d’indice de la fonction publique.

Le présent amendement propose donc que les augmentations de 90 M€ de la DSU et de la DSR et de 30 M€ de la dotation d’intercommunalité soient couvertes par une hausse à due concurrence de la DGF. Il supprime également le mécanisme de l’écrêtement auquel il faudra trouver un successeur à défaut de pérennisation au-delà de 2023 du financement de la péréquation verticale par la majoration de la DGF.