Fabrication de la liasse

Amendement n°II-593

Déposé le vendredi 21 octobre 2022
En traitement
Photo de madame la députée Valérie Rabault
Photo de madame la députée Marie-Noëlle Battistel
Photo de madame la députée Isabelle Santiago
Photo de monsieur le député Joël Aviragnet
Photo de monsieur le député Elie Califer
Photo de monsieur le député Arthur Delaporte
Photo de monsieur le député Jérôme Guedj
Photo de monsieur le député Mickaël Bouloux
Photo de monsieur le député Christian Baptiste
Photo de monsieur le député Philippe Brun
Photo de monsieur le député Alain David
Photo de monsieur le député Stéphane Delautrette
Photo de monsieur le député Inaki Echaniz
Photo de monsieur le député Olivier Faure
Photo de monsieur le député Guillaume Garot
Photo de monsieur le député Johnny Hajjar
Photo de madame la députée Chantal Jourdan
Photo de madame la députée Marietta Karamanli
Photo de madame la députée Fatiha Keloua Hachi
Photo de monsieur le député Gérard Leseul
Photo de monsieur le député Philippe Naillet
Photo de monsieur le député Bertrand Petit
Photo de madame la députée Anna Pic
Photo de madame la députée Christine Pirès Beaune
Photo de monsieur le député Dominique Potier
Photo de madame la députée Claudia Rouaux
Photo de monsieur le député Hervé Saulignac
Photo de madame la députée Mélanie Thomin
Photo de madame la députée Cécile Untermaier
Photo de monsieur le député Boris Vallaud
Photo de monsieur le député Roger Vicot

Sous réserve de son traitement par les services de l'Assemblée nationale et de sa recevabilité

Modifier ainsi les autorisations d'engagement et les crédits de paiement :

(en euros)
Programmes+-
Inclusion sociale et protection des personnes00
Handicap et dépendance00
Égalité entre les femmes et les hommes1 000 000 0000
Conduite et soutien des politiques sanitaires et sociales01 000 000 000
TOTAUX1 000 000 0001 000 000 000
SOLDE0
Exposé sommaire

Cet amendement du groupe des députés socialistes et apparentés vise à allouer le milliard de budget supplémentaire nécessaire pour lutter contre les violences faites aux femmes demandé par les associations qui se battent au quotidien.

Ce chiffre correspond aux besoins financiers qui avait été identifiés par plusieurs organisations (Fondation des femmes, Haut Conseil à l’égalité...) dans un rapport de 2018 et fait écho aux crédits alloués à cette cause en Espagne, pays pionnier dans la lutte contre les violences conjugales.

Ce milliard pourra être mobilisé pour mettre en place des actions d’éducation, d’hébergement et de formation, et plus spécifiquement : 

- l’augmentation des budgets des parcours de sortie des femmes victimes de violences conjugales,

- le soutien à l’action des associations qui œuvrent tous les jours pour les droits des femmes,

- le recrutement et la formation de forces de police spécialisées dans l’accueil et l’écoute de femmes victimes de violences conjugales, ainsi que de psychologues.

Contrairement aux arguments du Gouvernement déjà développés, cet amendement n’est pas satisfait puisque si le total des crédits est bien passé de 1 milliard en 2020 à 1,9 milliard en 2022, cette augmentation est essentiellement liée à l’abondement de 2 programmes : le programme 110 « Aide économique et financière au développement » et le programme 209 « Solidarité à l’égard des pays en développement (source : dernier DPT sur l’égalité entre les femmes et les hommes)

Rappelons que le coût des violences faites aux femmes était estimé en 2012 à 3,6 milliards d’euros (source : étude des chercheurs Catherine Cavalin, Maïté Albagly, Claude Mugnier, Marc Nectoux, Claire Bauduin travaillant dans différentes structures de recherche dont le Centre d’Études Européennes de Sciences Po), dont :

- 21,5 % de coûts directs (médicaux ou non),

- 66,8 % de coûts indirects,

- et 11,7 % de coûts pesant sur les enfants.

Pour assurer la recevabilité financière de cet amendement :

- ce dernier abonde l’action 25 du programme 137 intitulé « Egalité entre les femmes et les hommes » à hauteur de 1 milliard d’euros,

- prélève 1 milliard d’euros sur les actions 11, 12, 17 et 18 du programme 124 « Conduite et soutien des politiques sanitaires et sociales ».

Contraints par les règles de recevabilité financière, les députés socialistes et apparentés tiennent toutefois à souligner qu’ils ne souhaitent pas réduire les crédits alloués au programme 124.