- Texte visé : Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2023, n° 274
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
Sous réserve de son traitement par les services de l'Assemblée nationale et de sa recevabilité
À l’alinéa 24, après l’année :
« 2022 »
insérer les mots :
« majoré de l’ensemble des crédits d’impôt, des bourses et autres financements publics dont l’entreprise a bénéficié en lien avec ses activités de recherche et développement ».
Cet amendement vise à intégrer l'ensemble des ressources perçues dans le calcul du chiffre d’affaires d'une entreprise, notamment le Crédit Impôt Recherche.
Les entreprises industrielles, commerciales ou agricoles peuvent bénéficier d'un crédit d'impôt au titre des dépenses facturées, dans le cadre d'un contrat de collaboration conclu entre 2022 et 2025 avec des organismes de recherche.
Le versement d’aides massives aux entreprises reste caractérisé par le manque de transparence. Un bon exemple est le Crédit Impôt Recherche (CIR), qui permet une réduction d’impôt sur les dépenses de R&D des entreprises. L’industrie pharmaceutique est un des principaux secteurs bénéficiaires de ce crédit d'impôt. Cela n'a jamais empêché Sanofi de détruire des emplois en France, en organisant notamment l'an dernier un millier de départs en France dans la branche.
Non seulement ces crédits d'impôts n’ont pour l’instant aucun effet significatif sur l’emploi mais ils ne semblent pas non plus infléchir de quelque manière que ce soit la politique tarifaire pour le moins agressive des industriels vis-à-vis de l’Assurance-maladie. Or, il serait tout à fait cohérent que soit intégré dans le calcul du chiffre d’affaires l’ensemble des ressources perçues par l’entreprise.