- Texte visé : Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2023, n° 274
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
Sous réserve de son traitement par les services de l'Assemblée nationale et de sa recevabilité
I. – À la troisième ligne de la seconde colonne du tableau de l’alinéa 2, substituer au nombre :
« 100,7 »
le nombre :
« 101 » .
II – En conséquence, à la deuxième ligne de la seconde colonne du tableau du même alinéa, substituer au nombre :
« 103,9 »
le nombre :
« 103,6 ».
Cet amendement d'appel du groupe des députés « Socialistes et apparentés » vise à faire de la pédopsychiatrie une priorité de santé publique, notamment à l'hôpital public.
Les députés signataires du présent amendement constatent une augmentation de la souffrance des jeunes.
Avant la crise du Covid, environ 8 à 10% d’une classe d’âge adolescente souffraient de troubles psychiques.
Aujourd’hui, c’est entre 12 et 15%, et c’est une tendance de fond aggravée par la crise sanitaire.
Ainsi, en 20 ans, le nombre d’enfants et d’adolescents suivis en pédopsychiatrie a augmenté de 60%.
Le rapport qui vient de sortir de Santé Publique France montre que les situations de crise des jeunes ont augmenté de 40% aux urgences.
Or, dans le même temps, la pédopsychiatrie manque cruellement de moyens matériels et humains : on dénombre «25 départements » non couverts par la pédopsychiatrie ou dotés de « services uniquement ambulatoires ». Face à une dégradation globale de la santé mentale des jeunes en France, nous proposons que les soins psychiatriques des mineurs deviennent une « priorité de santé publique », avec les pistes concrètes de mise en oeuvre :
- Augmenter la formation des pédopsychiatres (8 régions en France n'ont pas de professeurs de pédopsychiatrie et donc pas de possibilité de former des pédopsychiatres), créer dans chaque faculté de médecine 2 ou 3 postes de PU-PH en pédopsychiatrie, créer également des postes de psychologues, d’infirmières, d’éducateurs ou de travailleurs sociaux en pédopsychiatrie.
- Créer des structures ambulatoires de prise en charge des crises des jeunes pour répondre plus rapidement et éviter les récidives et les chronicisations.
- Permettre la prise en charge des populations de jeunes les plus vulnérables qui ont très peu accès aux soins psychiques (jeunes migrants, jeunes de l’ASE et PJJ, jeunes précaires…)
Les députés signataires du présent amendement signalent qu’ils ne souhaitent pas baisser les dépenses de soins de ville, mais qu’ils sont contraints d’en réduire ici le sous-ONDAM afin de respecter l’article 40 de la Constitution.