- Texte visé : Texte de la commission sur le projet de loi, après engagement de la procédure accélérée, portant mesures d’urgence relatives au fonctionnement du marché du travail en vue du plein emploi (n°219)., n° 276-A0
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
- Code concerné : Code du travail
L’article L. 5422‑25 du code du travail est abrogé.
Par cet amendement, nous souhaitons mettre un terme à l'obligation de prendre des mesures d'économies sur l'assurance chômage si la situation financière déplaît au gouvernement.
Autre trouvaille du gouvernement dans la loi Avenir professionnel de 2018, le rapport annuel sur la santé financière de l'assurance chômage a des conséquences néfastes sur les droits des assurés et sur les partenaires sociaux.
Chaque année, si le rapport remis par le gouvernement pointe un "écart significatif entre la trajectoire financière du régime d'assurance chômage et la trajectoire financière prévue par l'accord" en cours de validité, les partenaires sociaux doivent négocier des mesures d'économies. S'ils échouent, le gouvernement reprend la main sur les règles par décret.
Un tel mécanisme est absurde car la santé financière dépend naturellement du dynamisme de l'emploi, qui n'est pas prévisible à long-terme. Surtout, les ressources du régime sont rognées pour créer des déficits artificiels. L’Unédic doit ainsi participer au financement de Pôle emploi à hauteur de 11% de ses recettes : sa contribution dépasse désormais largement celle de l’État. Le gouvernement Macron a également supprimé les cotisations chômage des salariés pour y substituer une fraction de CSG.
Nous proposons donc de mettre un terme à ce mécanisme de chantage permanent qui permet au gouvernement d'imposer dans tous les cas, au pire par décret, ses mesures antisociales.