- Texte visé : Projet de loi, adopté par le Sénat, après engagement de la procédure accélérée, d’orientation et de programmation du ministère de l’intérieur, n° 343
- Stade de lecture : 1ère lecture (2ème assemblée saisie)
- Examiné par : Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République
Rédiger ainsi les alinéas 217 et 218 :
« La mobilité des drones et aéronefs rend ces derniers infiniment plus liberticides que des caméras fixes : atteinte à la vie privée, atteinte aux données personnelles, surveillance en temps réel de très larges zones dont des jardins privés ou l’intérieur des habitations…
« Cette ingérence grave et manifestement illégale dans plusieurs libertés fondamentales parmi lesquelles le droit à la vie privée et le droit à la protection des données personnelles imposent la mise en place d’un moratoire dans leur utilisation par la polices et la gendarmeries. »
"Cet amendement vise à imposer un moratoire dans l'utilisation des drones et des aéronefs par les service de police et de gendarmerie.
L’emploi actuel des drones constituent une atteinte aux libertés et, en particulier, au droit à la vie privée, qui n’est plus limitée par les contraintes inhérentes au dispositif, relatives à l’emplacement et à l’orientation des caméras. De même à la différence des caméras fixes qui peuvent – et doivent être paramétrées afin de ne pas capter des images relatives à des entrées d’immeubles, à l’intérieur des bâtiments et, d’une manière générale, à des espaces privés, les images captées par des drones mobiles captent nécessairement des images relatives à ces espaces protégés.
Cette ingérence grave et manifestement illégale de plusieurs libertés fondamentales parmi lesquelles le droit à la vie privée et le droit à la protection des données personnelles impose l’établissement d’un moratoire.