- Texte visé : Projet de loi de finances rectificative pour 2022, n° 393
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
L’article 6 de la loi n° 2022‑1157 du 16 août 2022 de finances rectificative pour 2022 est abrogé.
« Par cet amendement, le groupe parlementaire de la France insoumise-NUPES s’oppose à la suppression de la redevance audiovisuelle dans la précipitation et sans aucune concertation avec les différents acteurs concernés.
Cette promesse d’E. Macron pendant la campagne présidentielle est un véritable tour de passe-passe : supprimer la redevance audiovisuelle serait une mesure qui donnerait plus de pouvoir d’achat aux français… et qui serait compensée par le budget de l’État ! Ce qui est donné d’une main est repris de l’autre. Comment le Gouvernement compte-il abonder la « « « « mission budgétaire ad hoc créée » » » » à cet article ?
A moins que le Gouvernement ne choisisse de supprimer des postes d’enseignants et des classes ? ou encore en fermant davantage de lits d’hôpitaux ou de maternités ?
Autre possibilité, le Gouvernement ne souhaite plus financer le service public de l’audiovisuel et le condamne à mort en donnant un coup d’accélérateur au processus d’asphyxie à l’oeuvre depuis des années. Faudra-t-il supprimer France 3 dont les 24 journaux régionaux doivent désormais remplacer l’édition nationale ? Ou l’une des antennes de Radio France alors qu’en décembre 2021 une expertise sur les risques psychosociaux dans le réseau France Bleu conclue à des « conditions de travail illégales » pour les nouveaux journalistes afin de pallier le manque de moyens ?
La suppression de la redevance audiovisuelle pure et simple est irresponsable. Nous demandons une réforme du financement de l’audiovisuel public garantissant à la fois son indépendance et la pérennité de ses moyens. Plusieurs alternatives sérieuses existent : nous exigeons un véritable débat avec tous les acteurs concernés, les sociétés de l’audiovisuel public bien sûr, mais aussi les usagers, les personnels et tous ceux qui dépendent de ce financement (création, diffusion, etc). »