Fabrication de la liasse
Photo de monsieur le député Philippe Vigier
Photo de madame la députée Anne-Laure Babault
Photo de monsieur le député Laurent Esquenet-Goxes
Photo de monsieur le député Hubert Ott
Photo de monsieur le député Frédéric Petit
Photo de monsieur le député Jimmy Pahun
Photo de monsieur le député Emmanuel Mandon
Photo de madame la députée Louise Morel
Photo de madame la députée Sophie Mette
Photo de monsieur le député Bruno Millienne
Photo de monsieur le député Jean-Paul Mattei
Photo de monsieur le député Éric Martineau
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Photo de madame la députée Sandrine Josso
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Photo de monsieur le député Philippe Latombe
Photo de madame la députée Florence Lasserre
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Photo de monsieur le député Fabien Lainé
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Photo de madame la députée Perrine Goulet
Photo de monsieur le député Frantz Gumbs
Photo de madame la députée Maud Gatel
Photo de monsieur le député Luc Geismar
Photo de monsieur le député Richard Ramos
Photo de madame la députée Laurence Vichnievsky
Photo de monsieur le député Frédéric Zgainski
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Photo de madame la députée Sabine Thillaye
Photo de monsieur le député Bruno Fuchs
Photo de madame la députée Josy Poueyto
Photo de madame la députée Maud Petit
Photo de madame la députée Marina Ferrari
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Photo de madame la députée Mathilde Desjonquères
Photo de monsieur le député Philippe Bolo
Photo de monsieur le député Romain Daubié
Photo de monsieur le député Jean-Pierre Cubertafon
Photo de monsieur le député Laurent Croizier
Photo de monsieur le député Vincent Bru
Photo de madame la députée Blandine Brocard
Photo de monsieur le député Mickaël Cosson
Photo de monsieur le député Jean-Louis Bourlanges
Photo de madame la députée Géraldine Bannier
Photo de monsieur le député Philippe Berta
Photo de monsieur le député Christophe Blanchet
Photo de madame la députée Anne Bergantz

À l’alinéa 3, substituer aux mots :

« aux droits à la contraception et »

les mots :

« au droit ».

Exposé sommaire

Pour les députés du groupe Démocrate, choisir d'inscrire dans la Constitution que la loi garantit l'effectivité et l'égal accès au droit à l'interruption volontaire de grossesse (IVG) est la garantie qu'une loi ne pourra venir restreindre ce droit ou le supprimer sans être inconstitutionnelle. En effet, si le Conseil constitutionnel a octroyé une protection prétorienne à l'interruption volontaire de grossesse, au titre de l'équilibre entre la sauvegarde de la dignité de la personne humaine et la liberté de la femme, celle-ci reste cependant fragile. il est donc essentiel de renforcer sa protection en consacrant formellement l'existence de ce droit dont la valeur supérieure a été dégagée par la jurisprudence constitutionnelle. Le droit à l'IVG a toute sa place dans notre Constitution qui est également le lieu d'affirmation des droits fondamentaux.

Pour autant, les auteurs de cet amendement considèrent que notre norme suprême ne peut comporter de règles trop précises ni systématiser la constitutionnalisation de libertés individuelles, sans tordre l'esprit et la lettre de la Constitution. C'est la raison pour laquelle, ils proposent de consacrer uniquement le principe intangible du droit à l'interruption volontaire de grossesse et non la contraception. 

En effet, l'IVG et la contraception n’entrainent pas les mêmes effets. Plus précisément, il convient de souligner que l'IVG ordonne un résultat précis, concret et identifié dès l'origine par la femme : la fin de la grossesse. La contraception quant à elle est la garantit que toutes les diligences nécessaires auront été réalisées mais elle ne promet pas d’atteindre un résultat déterminer. Autrement dit, le risque de grossesse n’est pas nul s'agissant de la contraception. Ainsi, en pratique, si l’effectivité de l’IVG est certaine, il n'en est pas de même pour la contraception, laquelle diffère d’une femme à l’autre tant dans ses effets que dans son résultat. Par conséquent, consacrer en sus la contraception risquerait d'ouvrir la voie à un contentieux, tant s'agissant de l'absence d'effectivité de la contraception, que des éventuels effets secondaires voire néfastes.

Si bien que les auteurs de ce texte considèrent que la question de l'accès à la contraception revêt un caractère davantage médical que juridique. Et ce d'autant plus que, d'une part à ce jour aucun contentieux inhérent à l'accès à la contraception est identifié, et que, contrairement à l'IVG, la contraception ne soulève aucun principe juridique avec lequel il devrait être éventuellement concilié d'autre part.