Fabrication de la liasse

Amendement n°14153

Déposé le jeudi 2 février 2023
En traitement
Photo de monsieur le député Hadrien Clouet
Photo de madame la députée Nadège Abomangoli
Photo de monsieur le député Laurent Alexandre
Photo de monsieur le député Gabriel Amard
Photo de madame la députée Ségolène Amiot
Photo de madame la députée Farida Amrani
Photo de monsieur le député Rodrigo Arenas
Photo de madame la députée Clémentine Autain
Photo de monsieur le député Ugo Bernalicis
Photo de monsieur le député Christophe Bex
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Photo de monsieur le député Manuel Bompard
Photo de monsieur le député Idir Boumertit
Photo de monsieur le député Louis Boyard
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Photo de monsieur le député Sylvain Carrière
Photo de monsieur le député Florian Chauche
Photo de madame la députée Sophia Chikirou
Photo de monsieur le député Éric Coquerel
Photo de monsieur le député Alexis Corbière
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Photo de madame la députée Catherine Couturier
Photo de monsieur le député Hendrik Davi
Photo de monsieur le député Sébastien Delogu
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Photo de madame la députée Karen Erodi
Photo de madame la députée Martine Etienne
Photo de monsieur le député Emmanuel Fernandes
Photo de madame la députée Sylvie Ferrer
Photo de madame la députée Caroline Fiat
Photo de monsieur le député Perceval Gaillard
Photo de madame la députée Raquel Garrido
Photo de madame la députée Clémence Guetté
Photo de monsieur le député David Guiraud
Photo de madame la députée Mathilde Hignet
Photo de madame la députée Rachel Keke
Photo de monsieur le député Andy Kerbrat
Photo de monsieur le député Bastien Lachaud
Photo de monsieur le député Maxime Laisney
Photo de monsieur le député Arnaud Le Gall
Photo de madame la députée Élise Leboucher
Photo de madame la députée Charlotte Leduc
Photo de monsieur le député Jérôme Legavre
Photo de madame la députée Sarah Legrain
Photo de madame la députée Murielle Lepvraud
Photo de monsieur le député Antoine Léaument
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Photo de madame la députée Élisa Martin
Photo de monsieur le député William Martinet
Photo de monsieur le député Frédéric Mathieu
Photo de monsieur le député Damien Maudet
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Photo de madame la députée Manon Meunier
Photo de monsieur le député Jean-Philippe Nilor
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Photo de monsieur le député Thomas Portes
Photo de monsieur le député Loïc Prud'homme
Photo de monsieur le député Jean-Hugues Ratenon
Photo de monsieur le député Sébastien Rome
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Photo de monsieur le député Aurélien Saintoul
Photo de monsieur le député Michel Sala
Photo de madame la députée Danielle Simonnet
Photo de madame la députée Ersilia Soudais
Photo de madame la députée Anne Stambach-Terrenoir
Photo de madame la députée Andrée Taurinya
Photo de monsieur le député Matthias Tavel
Photo de madame la députée Aurélie Trouvé
Photo de monsieur le député Paul Vannier
Photo de monsieur le député Léo Walter

Sous réserve de son traitement par les services de l'Assemblée nationale et de sa recevabilité

La Nation se fixe pour objectif de rétablir le facteur exposition à des agents chimiques dangereux parmi les facteurs de pénibilités pris en compte dans le compte personnel de prévention.

Exposé sommaire

"Par cet amendement, les député·es du groupe parlementaire LFI-NUPES souhaitent rétablir le critère d'exposition à des agents chimiques dangereux comme critère donnant droit à des actions de prévention et de départ anticipé à la retraite.

Les produits chimiques auxquels sont exposées les femmes de ménages ont le même effet sur leurs voies respiratoires que de fumer 20 cigarettes chaque jour. Il est urgent de reconnaitre le droit de tous ces métiers et de bien d'autres à partir plus tôt en retraite.

Au motif que la réalité de leur caractère de pénibilité serait difficile à appréhender, quatre critères de pénibilité supprimés par les ordonnances Pénicaud en 2017 ne sont en rien rétablis par ce texte. Nous souhaitons tous les rétablir, y compris celui portant sur l’exposition à des agents chimiques dangereux.

Il n’est sans doute pas aisé de mesurer comment tel ou tel agent chimique abîmer les voies respiratoires et endommager la santé des personnes qui y sont exposés, mais cela va presque sans dire …

Comment, par exemple, des victimes de l’exposition à l’amiante ou à d’autres produits dangereux pourront continuer à travailler dans cet environnement délétère jusqu’à la retraite ? Sans compensation aucune quant à l'avancement de leur départ en retraite. Cela n’est pas entendable.

Les pathologies graves liées à ces expositions n’apparaissant bien souvent que beaucoup plus tard et non au moment de la consultation médicale que prévoit le nouveau système imaginé par le gouvernement. Rappelons-nous comment les lobbies ont fini par faire de l’exposition à l’amiante une tragédie et un scandale, dans un ordre de manipulation quelque peu similaire.

Rappelons qu'en 1996, l'Inserm estimait à cent mille le nombre de Français qui devraient mourir d'ici 2025 d'avoir inhalé cette fibre cancérigène dont on connaissait pourtant la toxicité dès le début des années soixante.
Mais grâce au formidable travail du lobbying du Comité permanent amiante, devenu en 1995 quand le scandale a éclaté le premier importateur et transformateur d'amiante en Europe...
Devant les ravages de cette fibre, sept pays de la Communauté avaient, à l'époque, déjà interdit le "magic mineral", mais la France pesant de tout son poids à Bruxelles contre une interdiction totale était parvenu à obtenir "une influence sur le processus décisionnaire politique en France et en Europe".
De nombreuses années plus tard, le procès pénal du scandale sanitaire de l’amiante devrait s’ouvrir à la fin de 2023, vingt-six ans après la première plainte. Celui-ci devrait donner à ceux qui en doutent encore une idée plus précise de ce que représente le danger de l’exposition à des agents chimiques toxiques pour les travailleurs.

Nous réaffirmons par cet amendement que la négation de la fatigue des corps induite par certains travaux est une violence, à laquelle ce gouvernement est hermétique. "