- Texte visé : Projet de loi de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2023, n° 760
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Commission des affaires sociales
À l’alinéa 40, supprimer la référence :
« 1° du ».
Par cet amendement, les député·es du groupe parlementaire LFI-NUPES souhaitent étendre le suivi individuel spécifique à l'ensemble des salariés exposés aux facteurs de pénibilité.
Après avoir supprimé les facteurs de risques ergonomiques, éloignant près de 10 millions de salariés du dispositif C2P, le gouvernement décide désormais de créer un dispositif de ""suivi individuel renforcé"". Il propose aux salariés concernés d'établir les cas d'incapacité au lieu de faire en sorte que l'exposition aux risques leur ouvre des droits à la retraite : constater a posteriori va à l'encontre d'une politique forte en matière de prévention des risques professionnels, et à l'encontre du politique pensée pour les travailleurs.
Aujourd'hui, ce suivi individuel renforcé est une nouvelle occasion pour le gouvernement de créer des inégalités entre travailleurs exposés à la pénibilité : celui-ci ne sera disponible uniquement pour les salariés concernés par les risques ergonomiques. Quid de celles et ceux qui subissent un environnement agressif ou des rythmes usants de travail ? Par cet amendement, nous demandons l'extension du suivi individuel à toute personne déclarée comme exposée à la pénibilité, et tenons à souligner la nécessité de dispositifs universels en matière de pénibilité. Individualiser et créer des dipositifs excluants, réservés à certains salariés va à l'encontre d'une approche efficace pour répondre aux enjeux de pénibilité.