- Texte visé : Projet de loi de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2023, n° 760
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire
Après l’alinéa 10, insérer un alinéa ainsi rédigé :
« 3° – À l’article L. 815‑1, substituer aux mots :
« stable et régulière »,
les mots :
« permanente »
Cet amendement d’appel du groupe Les Républicains vise à ne verser l’allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA) qu’aux seules personnes vivant de manière permanente sur le territoire national.
En effet, il est actuellement possible d’obtenir l’ASPA si la personne a son foyer permanent en France, mais aussi si elle passe plus de 6 mois en France. Ainsi, une personne qui passe près de 6 mois en dehors du pays touche, durant cette période, une allocation de solidarité.
Pire, alors qu’il est précisé à l’article L. 816‑1 qu’il faut être titulaire d’un titre de séjour depuis au moins 10 ans, cette condition ne s’applique pas aux ressortissants algériens, andorrans, béninois, cap-verdiens, congolais, gabonais, israéliens, malgaches, maliens, marocains, monégasques, sénégalais, togolais, turcs ou tunisiens. Pour leur accorder l’ASPA sans aucune obligation de séjour préalable dans notre pays, il a fallu une simple lettre de la direction de la sécurité sociale en 2018, en contradiction pourtant avec le code de la sécurité sociale.
Cette situation doit être corrigée et il essentiel de rétablir la condition de séjour permanent sur notre territoire et de 10 années minimum de séjour en France pour obtenir cette allocation de solidarité.